Parasite

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Fin de l’été 82 dans le Nord. Entre amis, Alexandre, Ben, Chloé et Samuel se retrouvent pour une balade en vélo. En s’enfonçant dans la forêt, ils découvrent un vieux monastère en ruine qu’ils décident d’explorer. En dessous du monastère, une crypte murée, une salle avec de multiples squelettes de militaires allemands et une statue, effroyable. Ils commettent l’erreur de l’approcher de trop près…

De nos jours, Ben est un homme brisé par le chagrin. Il élève seul son fils depuis le décès accidentel de sa femme et tente de reprendre sa vie en mains.  Mais voici qu’une série d’évènements étranges se produisent dans sa demeure. Présence surnaturelle ? Certains éléments lui rappellent peu à peu l’horreur du passé, dans la crypte.

Troisième roman auto-édité d’Arnaud Codeville, Parasite est incontestablement celui de sa maturité. Je suis cet auteur depuis son premier, La tour de Sélénite, qui m’avait particulièrement emballé à l’époque. On sentait une véritable description de l’horreur, un roman bien mené en dépit de quelques maladresses et lourdeurs de style propres à une première oeuvre (je suis aussi passé par là), un hommage à quelques grands noms de l’horreur. J’avais été un peu déçu par 1974 qui aurait peut-être mérité une relecture et un retravail plus poussé, en particulier gommer quelques tics d’écriture, ce qui aurait fait gagner le livre en intensité.

C’est dire que je suis d’autant plus ravi par celui-ci. Arnaud a pris son temps, comme il me l’a confié, et cela s’en ressent : Parasite est plus abouti, plus mur, plus réfléchi, l’angoisse plus palpable est mieux maitrisée. Terminées les petites réserves que je pouvais avoir avec son second, je n’hésite pas à le dire, ce roman est très bon, et une telle évolution dans son style d’écriture laisse présager le meilleur encore pour l’avenir. Et surtout, une fin très intelligemment menée, qui m’a rappelée celle de la Tour justement, avec cet incroyable twist. En trois romans seulement, il aura trouvé son style propre, à mi-chemin entre vision personnelle d’une horreur qui peut être quotidienne et hommage aux grands noms de l’effroi, comme King, Koontz et Masterson. Finalement, on en redemande !

Je remercie l’auteur pour sa confiance.

Parasite - Arnaud Codeville -Auto-édition - Janvier 2019, 16 €

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