Allez les mages !
L’Université Invisible poursuit son bonhomme de chemin, essentiellement constitué de neuf repas quotidiens et de disputes stériles sur des sujets improbables. Mais Cogite Stibon, l’homme à tout faire de l’Université, découvre avec consternation que la première ressource financière de l’Université est soumise à une condition : que les Mages jouent une partie de foute-balle. Malheureusement, ce jeu est interdit par le seigneur Vétérini…
En profondeur, les entrailles de l’Université sont parcourus de soubresauts lorsque débarque parmi les buteurs de bougie [personnel chargé de réaliser les coulures sur bougies], un nouveau pour le moins étonnant. Car Daingue, un gobelin, fait montre d’une érudition encyclopédique et d’un comportement surprenant. Du coté de la cuisine de nuit, c’est la haute-couture naine qui fait des ravages. La solide Glenda tente en effet de convaincre Juliette qu’elle n’a pas d’avenir comme mannequin à moustache…
Ce nouveau volume du Disque-Monde s’attaque au foute-balle et, comme on peut s’y attendre avec Terry Pratchett, ce sport prend de sérieux coups de griffes en raison de ses nombreux travers. Les supporters sont les premiers sur la liste de l’auteur, mais l’arbitre, équipé d’un sifflet magique, n’est pas mal non plus. Quant aux joueurs, il est bien difficile de prendre au sérieux les mages qui y jouent pourtant leurs repas.
Bien sûr, l’intrigue n’est jamais aussi simple dans le Disque-Monde lorsque Vétérini est de la partie. C’est bien de la survie de tout un peuple dont le match est l’enjeu. Les deux personnages principaux, Glenda et Daingue, sont éminemment sympathiques et le Seigneur Vétérini est plus humain que jamais. L’humour est là et on se glisse avec plaisir dans ce trente-troisième volume de la série pour passer un bon moment.
Allez les Mages, Les Annales du Disque-Monde T33, de Terry Pratchett, traduit par Patrick Couton, illustré par Paul Kidby, aux éditions L’Atalante.