Os de Lune

Cullen James est une jeune femme qui partage sa vie et ses récits entre notre monde, sa vie à New York avec son mari et sa petite fille, et un monde onirique, une aventure qu’elle vit en rêve dans un monde appelé Rondua, peuplé d’animaux géants, mais aussi de personnages qu’elle a connus dans notre monde, certains morts. Elle doit accompagner un enfant appelé Pepsi, qui l’appelle Maman, dans la quête à d’étranges os de Lune, qu’elle aurait elle-même cherchés dans son enfance. Mais de temps à autres les deux mondes interfèrent : elle dispose parfois pour se défendre dans notre réalité des pouvoirs qu’elle a dans ce rêve récurrent...

Ce n’est pas du tout un livre de terreur. Même si, dans les deux mondes, Cullen est confrontée à différents dangers, en particulier dans le nôtre l’attachement maladif qu’éprouve envers elle un enfant meurtrier, psychopathe. C’est plus l’émerveillement face aux bizarreries de Rondua, voire face à certaines réalités de notre monde, que Carroll développe dans ce roman. Comme avec Le pays du fou rire, c’est cette impression d’émerveillement qui reste après la fin de l’histoire, pas la peur qu’auront provoquée certains épisodes.

Os de Lune, de Jonathan Carroll, traduction de Danielle Michel-Chich et Nathalie Duport, préface de Neil Gaiman, Folio SF n° 635, 2019, 263p., couverture de Gérard Dubois, F7b, ISBN 978-2-072-76890-3