Orgueil et préjugés

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Je n’avais jamais lu ce classique, mais j’ai cru que, avant d’en lire une parodie, la lecture de l’original s’imposait.

J’y ai trouvé ce qu’on peut en attendre, une histoire d’amour mille fois imitée dans les livres ultérieurs. Bien sûr, le roman de Jane Austen était un des premiers, on ne saurait lui reprocher de reprendre les thèmes qu’il a initiés. On ne peut bien sûr plus le lire qu’avec la conscience de son antériorité.

À côté de l’histoire, il y a l’observation, voire la caricature, de cette société anglaise du 18e siècle et de ses travers, en particulier des excès de la séparation entre nobles, grands bourgeois et commerçants, des préjugés « de classe ». L’héroïne, centre de l’histoire, et le héros, vont devoir passer outre à ces préjugés.

 

Et il y a un énorme problème de faux amis dans la traduction du titre, aggravé quand, dans le texte, il faut parfois traduire pride par orgueil, vanité, et parfois le traduire par fierté ; et prejudice, c’est plus le « politiquement correct », les a priori de l’opinion publique, que les préjugés... Mais c’est bien la fierté, aussi bien celle de l’héroïne que celle du héros, qui devront triompher des « règles usuelles » de la société, souvent rappelées par le discours des autres personnages.

 

C’est un roman qui, loin de ne décrire que la société anglaise d’autrefois, nous montre aussi les travers des autres sociétés, y compris la nôtre, que vient de rééditer Hugo Poche. Bonne lecture.

 

Orgueil et préjugés de Jane Austen, traduit Valentine Leconte et Charlotte Pressoir, Hugo Poche, Classiques, n°170, 2020, 495 p., couverture de Renka Garton, 6,6€, ISBN 978-2-755-64484-5

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