Nouveaux mystères de la chambre noire, Décollages (Les)
Nouveaux parce qu’une partie des œuvres picturales ou photographiques de ce livre avaient déjà fait l’objet d’un livre antérieur, tiré à 30 exemplaires, Les mystères de la chambre noire. Beaucoup de lecteurs ignorent que, comme il le raconte dans ce livre, Philippe Curval a été photographe avant d’être écrivain et a réalisé un certain nombre de collages, qui s’apparentent à ceux de Man Ray, souvent surréalistes, même si Philippe Curval, contrairement aux surréalistes du Groupe, ne croit pas au hasard et à l’écriture automatique, mais construit ses photo-montages selon un but, une idée.
Dans ce livre, après la présentation d’Ariel Kyrou et son chapitre de souvenirs, il nous présente donc un choix de ses œuvres préférées, réparties en plusieurs chapitres :
- Spatiaux regroupe des images de pure SF
- La Baie rappelle son attachement à la Baie de Somme où est sa maison
- Terrestres, puis Actuels, démultiplient notre monde et ses réalités.
Quelques couvertures, des premiers numéros de la revue Fiction ou de livres plus récents, voire d’œuvres auto-éditées à petit tirage.
Et un certain nombre d’Autofictions, à partir d’autoportraits photographiques.
Avant un Manifeste pour la Science-Fiction qui rappelle comment, sous ce nom quelque peu impropre, la SF est devenue la vraie littérature du présent et de l’avenir.
Je partage la plupart des idées exprimées, même si je ne suis pas toujours d’accord avec les noms d’auteurs cités en référence, en particulier avec l’oubli de Robert Heinlein et avec l’inclusion d’un ou deux autres auteurs qui, à mon avis, ne répondent pas aux exigences exposées.
La biographie qui conclut le volume m’a appris encore d’autres choses sur le parcours qui a amené Philippe Curval à être le Maître de la SF française qu’il est. Et dont ce livre rappelle l’importance au-delà de ses romans.
Les nouveaux mystères de la chambre noire, Décollages par Philippe Curval, La Volte, 2019, 189 p., couverture de Philippe Curval, 39€, ISBN 978-2-37049-083-4