Neuvième naufragé (Le)
Imaginez : vous rencontrez sur le net des fans de voile dans toute l’Europe. Via un groupe Facebook, vous décidez de partir ensemble, à 10, faire un tour en Méditerranée. 9 personnes au départ, et très vite l’organisateur se révèle un personnage imbuvable, égoïste, obsédé et la zizanie s’installe, puis la haine… surtout quand le voilier fait naufrage sur un ilot volcanique n’appartenant légalement ni à l’Espagne, ni au Maroc, ni à la France… Imbroglio diplomatique en vue.
Et là, Philip Le Roy sort sa baguette magique et fait disparaitre ce neuvième passage immonde. Sur l’île, HUIT personnes et une tempête qui approche. Les sauveteurs ont quelques heures pour les évacuer. Même timing pour Eva Velasquez, criminologue envoyée par Interpol, pour comprendre ce qu’il s’est passé et à qui appartient ce corps carbonisé.
Sept meurtriers potentiels sont décrits par les autres et lui-même au cours des interrogatoires. En alternance, on suit Eva, puis on passe pour un chapitre sur le déroulé de l’affaire aux yeux du suspect.
Mais évidemment, je ne raconterai pas le twist, le détail « qui tue ». Heu, LES détails qui tuent…
Mais la tempête se rapproche et tout se fait dans l’urgence, y compris votre lecture – enfin la mienne. Pour une raison inconnue liée au talent de l’auteur, j’ai lu presque en temps réel, sur les 4 ou 5 heures de présence sur l’ilot. Et le hasard du temps et du sommeil ont fait que j’ai découvert la conclusion comme elle est présentée dans le livre : avec un peu de retard sur l’action.
Et ceux qui ont lu cette critique attentivement se demandent : « Sept meurtriers potentiels ? Mais pourquoi que sept ? Ils sont huit survivants ». Mais… il faut lire le livre pour la solution, pardi !
Interview de Philip Le Roy ici
Le neuvième naufragé par Philip Le Roy, Editions du Rocher