Monstres de Gor (Les)

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John Norman se reprendrait-il avec ce douzième volume de la saga ? Pas vraiment, du moins l’intrigue proprement dite occupe-t-elle cette fois environ la moitié du livre, ce qui est un net progrès par rapport aux précédents ! Je passe donc sur les considérations habituelles sur l’esclavage pour vous lancer sur les traces de Tarl Cabot. Sa mission ? Aller surveiller le grand Nord, dans lequel on a décelé un étrange comportement des troupeaux, et signalé une "montagne qui ne bouge pas" (ce qui est, avouons-le, plutôt inhabituel pour un iceberg). Parti de Port Kar, il atteint la fameuse foire d’En’Kara, au pied des monts Sardar. Après avoir assisté à une grande partie de Kaissa (genre d’échecs), il part donc vers le Nord. Il sera fait prisonnier par une femme (n’ayez crainte, il l’asservira bientôt), détruit le Mur destiné à détourner les troupeaux, puis se réfugie chez les Inuits. Le peuple polaire est bien évoqué, avec des détails pittoresques : "Les chasseurs rouges refusent de dire leur nom. Et si le nom s’en allait ? Que se passerait-il si, ayant franchi leurs lèvres, il ne revenait pas ?" (p. 203). Description de chasses, de chants, de mœurs. Il s’avère finalement qu’existerait en effet cet iceberg immobile. Tous y vont, mais seront interrompus par une terrible tempête, puis assaillis par une bande de sleens affamés, scènes excellentes, dans lesquelles Norman retrouve son souffle antérieur.

Finalement, ils trouveront l’iceberg en question qui s’avère bien la tête de ponts des Kurli, préparant l’invasion de Gor. Longue discussion intéressante entre Tarl et Demi-Oreille, le chef Kur. Bataille finale où Tarl est sauvé in extremis par tous les Inuits.

Vous voyez, cette fois, nous avons un "bon" Gor (tout est relatif, évidemment), plus consistant que les autres. Allons, il ne fallait pas désespérer.

John NORMAN, Les monstres de Gor, J’ai Lu

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