Empire invisible (L')

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L'Empire invisible

Dix-neuvième siècle, État de Caroline du Sud, faisant partie du Sud esclavagiste des États-Unis. Clara Turner est une jeune fille noire de quatorze ans qui passe ses journées à ramasser des cosses de coton pour son maître, Charles Wingard. Sous la surveillance de l’intendant Daugherty, les journées s’égrènent, longues et épuisantes. La peur, la faim et la misère accompagnent les esclaves de la plantation dans chacun de leur geste.

Les esclaves trouvent un peu de réconfort dans la religion, que le père de Clara prêche sans relâche, avec passion. Un soir que Ted est parti dans la plantation voisine pour dire une messe, Clara est prise d’un pressentiment et se presse à sa recherche. Mais lorsqu’elle arrive, il est trop tard : son père a été assassiné. La haine déferle alors dans le coeur de Clara, dont la vengeance va déclencher l’enfer et apporter le malheur sur la plantation Wingard.

L’esclavagisme américain a servi de cadre à plusieurs romans, exploitant les rites vaudous ou la magie africaine. Ici, aucun artifice mystérieux mais simplement la religion chrétienne. A travers le destin individuel de la petite Clara, existence banale dans ces circonstances terribles, Jérôme Noirez met en scène toute l’horreur de la situation, avec une condamnation sans appel du système esclavagiste.

Bien que classé dans la collection fantastique du Livre de Poche, ce récit comporte peu d’éléments fantastiques, en dehors d’un faux médium et d’un vrai tueur psychopathe. L’esclavagisme n’est alors pas le cadre d’un récit fantastique mais bien le sujet d’une histoire à l’ambiance lourde, et aux personnages peut-être trop stéréotypés. Sans démérité, ce roman ne se démarque pas des récits consacrés à ce sujet sensible de l’histoire humaine.

L’empire invisible de Jérôme Noirez, couverture de Marc Simonetti, J’ai Lu

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