Trône de l'Anneau-Monde (Le)
Depuis 10 ans que les admirateurs non-anglophones de Larry Niven l’attendaient ! Le troisième volume de la saga de l’Anneau-Monde, de sa découverte par Louis Wu et ses amis non humains, l’un kzin (la place de Chmee sera désormais prise par son fils aîné, Acolyte), les autres humanoïdes de l’Anneau-Monde de différentes espèces, et (mais peut-on le qualifier d’ami ?) le marionnettiste L’Ultime. Sans compter les interventions des différents Protecteurs qui occupent différentes parties de l’Anneau…
Louis Wu, qui avait disparu pour se laisser vieillir et mourir, va être recontacté par l’Ultime qui veut le reprendre à son service et lui signale les évolutions, certaines inquiétantes, de la situation sur l’Anneau. Entre les tentatives d’invasion venues des différentes espèces qui se partagent la galaxie et les conflits entre Protecteurs pour la possession du pouvoir total sur l’Anneau, Louis va avoir fort à faire, et aller de surprise en surprise ; et le lecteur donc !
Il va de soi que lire ce livre demande de connaître déjà, au minimum, les références de base, c’est-à-dire d’avoir lu les deux volumes précédents et, si vous les avez lu voila longtemps puisque tous deux sont assez anciens et n’ont pas dû attendre aussi longtemps avant d’être traduits, de se les être remis rapidement en mémoire. Avoir aussi lu quelques autres volumes de la série de l’Espace connu, en particulier Protecteur, paru en 1980 chez Albin Michel et jamais réédité depuis, aiderait aussi…
Ce troisième volume complète l’image de ce « Big Dumb Object » (Gros Objet Stupide) (pas si stupide que ça) qu’est l’Anneau-Monde, « découvert » avec le premier volume de la tétralogie (la série comprend désormais quatre romans), « stabilisé » avec Les Ingénieurs de l’Anneau-Monde (que Larry avait écrit après qu’on lui eût reproché un objet « instable »). Là, c’est essentiellement le problème des Protecteurs que va traiter Niven ; pas de véritable nouvelle découverte à attendre donc, mais un affinement de la description, quelques nouvelles images intéressantes, et de plus des ouvertures vers le quatrième volume avec l’intervention des « puissances » extérieures qui constituera le problème des Enfants de l’Anneau-Monde une fois résolu leur problème « interne ».
Bien traduit par Pascal Tache, joliment édité par Mnémos, sous une couverture agréable, le livre de 397 pages de texte sans compter les pages de lexique se laisse lire d’une traite et avec un plaisir aussi grand qu’on soit amateur d’aventures ou tenant de la hard-science.
Larry Niven, Le Trône de l’Anneau-Monde, Editions Mnémos, collection Icares, 416p, couverture : Gilles Formosa, Traduction : Pascal Tache.