Charlie Bone et la bille magique T2 et Charlie Bone et le garçon invisible T3

Charlie est toujours « prisonnier » de l’Institut Bloor, cette école d’art qui accueille les descendants du Roi Rouge.

Dans le volume 2, il rencontre Henry, son arrière-grand-oncle qui a été victime d’une bille magique qui l’a fait voyager dans le temps. Mais son pire ennemi, Ezekiel Bloor est toujours en vie et veut finir de se débarrasser d’Henry.

La bande de copains va se souder pour utiliser les pouvoirs des uns et des autres (Tancrède la tempête, Emma qui devient un oiseau…) afin de sauver Henry et de lui offrir une nouvelle vie.

Dans le volume 3, Charlie - qui voit ses pouvoirs croître - fait une bêtise et libère un sorcier du passé tandis que sa grand-mère et ses grand-tantes conspirent pour nuire à Oliver et sa famille.

Oliver a été rendu invisible par un boa géant et magique détenu par Ezekiel Bloor et Charlie aura bien besoin des talents des descendants du Roi Rouge qui oeuvrent pour le bien (comme Billy qui parle aux animaux).

Et en plus Benjamin est parti à Hong-Kong en laissant Zaricot, son chien, aux bons soins d’un Charlie affolé par sa grand-mère qui a peur des toutous !

Je m’insurge contre ceux qui pensent que depuis Harry Potter, rien n’est plus original si on parle d’un enfant de 11 ans avec des dons, qu’il faut toujours les comparer et édifier une statue au héros de Rowling !

Mais Charlie est un personnage en soi : il a un don (c’est pas un sorcier), il vit dans un monde normal (une école artistique, une mère sans don, des amis normaux comme Benjamin), il n’est ni orphelin, ni maltraité ni le sauveur d’un monde qui se perd.

Charlie et ses aventures sont savoureuses et plaisantes même si elles ne s’embarrassent pas de longues explications sur le comment et le pourquoi (mais c’est aussi l’attitude de son public de 9-12 ans !).

Ses amis sont lunatiques et amusants, très attachants. Le monde est très semblable à ce qu’on attend quand on a 9 ans : mystères, école, copains, animaux…

Petit à petit, les personnages prennent de l’ampleur (reste encore à exprimer un peu plus leurs sentiments), un univers se dessine et on a envie de savoir ce qu’il est arrivé au père de Charlie (invisible, perdu dans le temps ?).

N’est-ce pas le plus important : avoir pris du plaisir à lire et avoir envie de continuer ?

Charlie Bone et la bille magique (tome 2) et Charlie Bone et le garçon invisible par Jenny Nimmo, traduit par Vanessa Rubio et illustré par Kellie Strom, Gallimard Jeunesse