Meurtre à Rixensart
Lorsque le corps sans vie d’une ravissante jeune femme est retrouvé sur ses terres, la communauté des frères dominicains de Rixensart est en émoi.
Lorsque dix ans plus tard, la pittoresque abbaye est le théâtre d’un nouveau meurtre, la panique est à son comble : les deux événements seraient-ils liés ? Un pervers fou se serait-il donné pour mission d’attirer les ténèbres sur le cœur doré de la province du Brabant Wallon ?
Présentatrice vedette de RTL à une époque où on parlait encore de « Télé Luxembourg », Anouchka Sikorsky s’est lancée, depuis quelques années déjà, dans l’écriture. Après un court roman policier sur pour la collection « Kill and Ride » des éditions Luc Pire, la voilà de retour avec un nouveau roman aux Éditions Dricot. Le souci, lorsque l’on se plonge dans ce « Meurtre », c’est la terrible impression d’avoir affaire à une auteure qui a décidé de zapper, sciemment ou non, trente ou quarante ans d’évolution du polar et du thriller. N’est pas Agathe Christie qui veut et l’histoire de ces meurtres perpétrés à dix ans de distance se traîne dans les paysage du Brabant Wallon à la vitesse d’un omnibus de la SNCB un jour de grande chaleur. Entre les scènes de maisonnées passionnantes comme une rediffusion d’une « Famille formidable » un dimanche de pluie et des personnages piochés dans le petit précis des stéréotypes incontournables du roman policier « comme il faut », le lecteur le plus indulgent finit par sombrer dans un ennui des plus profonds.
Anouchka a sans aucun doute des choses à dire, elle observe son monde avec une certaine acuité, mais le tout est noyé dans un tel ronronnement, une telle banalité et un tel manque de rythme que l’intérêt pour cette enquête s'effiloche bien avant le dernier chapitre.
Un travail qui a sans doute été publié avec une trop grande indulgence.
Anouchka Sikorsky, Meurtre à Rixensart, Éditions Dricot
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