Mesure de la dérive (La)
Jacqueline est Africaine, elle ère sur les plages grecques, en provenant indirecte de son pays, le Libéria.
Elle squatte des grottes, des maisons en construction, masse des pieds de touristes pour s’offrir à manger. Elle dérive, au bruit des vagues et de la voix de sa mère, pourtant décédée.
Si le roman se lit sans déplaisir, il reste assez plat. Les descriptions répétitives des soulagements naturels de l’héroïne, le train-train que l’on ne comprend pas d’une jeune femme qui semble en plus jolie et intelligente (elle a été dans des écoles en Angleterre, a fait partie des nantis du régime) plombe la possibilité d’entrer en empathie avec le « tournant de vie » qui a mené Jaja à ce genre d’extrémité.
Est-elle folle ou perdue ? Que lui est-il arrivé ? Même si la seconde question trouve réponse dans la fin, il est trop tard pour la trouver si pas sympathique au moins pas pathétique. J’ai eu trop souvent envie de lui mettre un coup de pied au c** pour arriver à la prendre par la main et avoir envie de la voir sortir de son tunnel.
Stylistiquement, les phrases très courtes rythment quand même bien la progression, les décors sont détaillés et voilà probablement les deux critères qui m’ont poussée à finir ma lecture, bien plus que savoir ce qu’il s’était passé.
La mesure de la dérive par Alexander Maksik, traduit par Sarah Tardy, Belfond
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