Terrienne

Tout commence sur une route de campagne...

Après avoir reçu un message de sa sœur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et... passe de « l’autre côté ». Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d’humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables. Pour arracher sa sœur à ce monde terrifiant, Anne ira jusqu’au bout, au péril de sa vie.

Et se découvrira elle-même : Terrienne.

Je dois bien l’avouer, je n’avais jamais lu de livres de Mourlevat. C’est surtout que je n’ai jamais été attirée par les sujets traités par l’auteur dans ses romans. Jusqu’à Terrienne, qui m’offrait une intrigue me plaisant et l’occasion d’enfin découvrir cet écrivain qui fait tant parler de lui dernièrement.

Et en effet, il y a bien quelque chose de spécial dans ce Terrienne. Ce n’est pas forcément son histoire qui, si elle est bien construite, n’est pas d’une originalité folle et comporte ce qui me semble être une métaphore un peu grosse si elle est volontaire, un peu lourde si elle ne l’est pas (la « traite des blanches », qui m’est restée en tête pendant tout le livre). Mais plutôt l’ambiance dans laquelle baigne ce roman, légère et glauque à la fois, et, surtout, les personnages, qui sont tellement attachants qu’ils nous emmènent à eux tout seuls dans le récit.

C’est que Terrienne possède un charme incroyable qui nous entraîne à dévorer ce livre d’une traite. J’ai du mal à l’expliquer. Ce n’est pas dû à un éventuel côté page-turner que l’on retrouve dans les succès jeunesse américains comme Hunger Games, c’est autre chose d’indéfinissable mais de diablement prenant. Quelque chose qui me donne quand même envie de m’intéresser au reste de la production bibliographique de l’auteur.

Au final, Terrienne est un livre efficace et envoutant qui ne ressemble pas aux autres productions du genre. Il pourra plaire à ceux qui cherchent à se détendre et à être emportés loin de leur quotidien. A découvrir.

Terrienne de Jean-Claude Mourlevat, GALLIMARD Jeunesse, illustration de Patrick Léger, 400 p.