Cycle d'Elric (Le) et Catastrophes
Le premier, sobrement intitulé "Catastrophes", groupe cinq romans célèbres, que l’on ne présente plus tellement ils font partie intégrante du courant cataclysmique de la SF :
La Fin du rêve, de Philip Wylie (1972)
Terre brûlée, de John Christopher (1956)
Soleil vert, d’Harry Harrison (1966)
La Goélette des glaces, de Michael Moorcock (1969)
Génocides, de Thomas Disch (1977)
Brièvement présentés par feu Michel Demuth, ils examinent toutes les conséquences de la pollution, la surpopulation, les dérèglements de la nature et autres menaces qui hantent le terrien moderne. Il est bon d’avoir sous la main ces cinq témoignages d’une prise de conscience par la SF de ces dangers immédiats. Ils prouvent, bien sûr, l’excellente santé littéraire de la SF anglo-saxonne de ces années-là, mais surtout le sérieux remarquable d’une littérature alors sous-estimée. A mettre entre toutes les mains (surtout celles des autorités).
Pour se détendre (un peu), le lecteur se replongera avec plaisir dans les aventures épiques d’Elric de Michael Moorcock, écrites de 1972 à 1991, figure incontournable de l’Heroic Fantasy, qu’il contribua grandement à évoluer, par l’approche psychologique du héros et l’aspect cosmique de son destin. La création du Multivers dans lequel évolue Elric parallèlement à ses trois collégues-héros (Hawkmoon, Corum et Erekosë) est une autre brillante invention du génie protéiforme de Moorcock. Les nouvelles et romans sont ici répartis en dix parties, établies dans l’ordre de la narration. Ils sont précédés d’un bel avant-propos de l’auteur, d’une préface subtile de Jacques Goimard, et suivis d’un lexique des personnages et d’une table détaillée des récits de cet ensemble formidable.
CATASTROPHES, textes choisis et présentés par Michel Demuth, Omnibus/SF, 2006, ill. de couv. : Daniel Kvasznicza, 814 p., 25,50 €.
Michael MOORCOCK, Le cycle d’Elric, Omnibus/SF, 2006, 1.218 p., 25 €.