Légende de Hawkmoon (le joyau noir) (La)

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Incarnation du "Champion Eternel", à l’instar du célèbre Elric de Melnibonée, le duc de Köln est balloté par les événements qui secouent l’époque tourmentée où il a le malheur d’exister. L’Europe du futur, celle d’après le Millénaire Tragique, est en effet revenue à un stade antérieur de son développement, divisée en une myriade de royaumes peuplés de soldats dignes des chevaliers d’antan. Le Ténébreux Empire de Granbretanne, seule nation dotée d’une véritable stabilité politique, animée par une soif inextinguible de conquêtes et de massacres déments, entreprend peu à peu la réunification du continent sous son joug. C’est à ce projet terrifiant que Dorian Hawkmoon va vivement s’opposer.

Tout commence à Aigues-Mortes, dans le château du comte Airain, seigneur gardian de Kamarg, avec l’arrivée du baron Méliadus de Kroiden. Venu tout droit de Granbetanne, il espère pouvoir nouer une alliance avec Airain afin de faciliter les conquêtes ultérieures des troupes insulaires. Mais voilà : non seulement il n’obtient pas ce qu’il est venu chercher, mais de plus Yisselda, la fille du comte, repousse ses avances. Excédé, il tente de l’enlever avant de s’enfuir en hâte pour Londra, la capitale du Ténébreux Empire.

C’est là qu’il ourdit un plan dont Dorian Hawkmoon von Köln constitue la pièce maîtresse. Fait prisonnier à la suite d’une rébellion visant à reprendre le contrôle de sa province des mains des granbretons, Hawkmoon a perdu toute envie d’exister. Coquille vide dont la servitude est garantie par un joyau aux propriétés magiques incrusté dans son front par les médecins à la solde de Méliadus, il est envoyé en Kamarg par ce dernier, sommé de s’attirer les grâces d’Airain avant de lui dérober sa fille.

Bien sûr, rien ne se passera comme prévu : Hawkmoon regagne peu à peu ses esprits tandis que ses nouveaux amis kamarguais neutralisent de leur mieux le pouvoir du joyau qui menace sa vie. Dès lors, l’affrontement militaire avec la Granbretanne s’avère inéluctable...

Cette entrée en matière dans l’univers de Dorian Hawkmoon, vive et mouvementée, ne vise pas à produire de la grande littérature. L’objectif avoué de Moorcock, en rédigeant cette saga, était de divertir ses lecteurs à l’aide d’une épopée menée tambour battant. Tant stylistiquement qu’en ce qui concerne la profondeur des personnages, ce roman s’avère par conséquent plutôt "léger". Il n’en reste pas moins qu’on passe un bon moment en cavalant aux côtés du duc de Köln, lancé à brides abattues en direction d’aventures futures que la lecture des tomes suivants de la série nous permettra de découvrir !

Michael Moorcock, La Légende d’Hawkmoon : Le Joyau Noir, traduit de l’anglais par Jean-Luc Fromental et François Landon, 168 p., Omnibus

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