Nickel Blues

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Illustrateur / Dessinateur: 


Deux fils d’une famille d’apparence normale, viennent de passer un mois de vacances seuls dans la maison familiale. Ils ont fait la fête et la maison est dans un tel état qu’ils se demandent comment ils vont pouvoir nettoyer tout ça (capotes accrochées aux plantes vertes, murs badigeonnés de ketchup, canari calciné dans le micro-onde…) Surtout qu’on ne peut pas dire, mais ce sont deux gros fainéants. Ils décident de kidnapper une femme qui va leur arranger ça. Et c’est là que le roman dérape. Ils sont poursuivis par le mari complètement déjanté et qui collectionne les pompons de pantoufles. Commence alors pour les deux garçons une folle échappée qui les conduira de Liège à Ostende, en Belgique. Ils devront faire face à des personnages hauts en couleur, à la réalité de la vie, à la découverte de l’amour, à la fulgurance de la mort.

Ce roman, qui ressemble à un road-movie, est digne de figurer dans toutes les bonnes pharmacies comme remède à la morosité.

Nadine Monfils dépeint à merveille des personnages décalés. Elle possède un goût immodéré pour la Belgique et son vocabulaire, et cela donne au roman un goût de polar fantaisiste mais tellement réel, où les digues de la Mer du Nord ressemblent à des bonbons sucrés.

Un rythme soutenu, des personnages hors du commun, des dialogues tranchants comme des vagues en furie et drôles comme des chansons de Sttellla. Voila ce que vous allez trouver dans ce roman qui, vous l’aurez compris, sort de l’ordinaire et possède une force et une originalité rarement rencontrées.

Une réussite totale.

Interview ici

Nadine Monfils, Nickel Blues, couverture : Sargologo, 218 p., Belfond

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