Vacances d'un serial killer (Les)
Lire un livre de Nadine Monfils, c’est comme se plonger dans un bain de bulles roses, mauves et bleues. C’est comme faire l’amour en apesanteur, c’est comme terminer un bon repas par une babelutte. C’est revigorant, vivifiant, ça vous prend aux tripes et à la tête. C’est un mélange d’Audiard, de Tarantino, de Brel, de Dard et de Stellla. Bref, c’est un feu d’artifice perpétuel et sensuel.
Dans son dernier polar « Les vacances d’un serial killer », les Destrooper partent en vacances à la Mer du Nord, à Blankenberge. Alfonse Destrooper, le père, est fabricant de boulettes à la sauce lapin. Josette sa femme, et leurs deux enfants, des ados, les accompagnent. Josette est fan de Steven Seagall, et Steven, le fils, se prend pour Spielberg avec sa caméra. Lourdes (en hommage à Madonna), leur fille, jette un œil plein de reproche sur le monde.
Et puis, et puis, il y a Mémé Cornemuse, la maman de Josette. Mémé Cornemuse est un personnage, un vrai. Un de ceux qu’aime concocter Nadine Monfils. Mémé transforme sa caravane en cabinet d’extralucide, mais elle pompe les dards de ses amants et tue gaiement à tout va…
Il serait ridicule de vouloir résumer un tel roman aussi déjanté. Du plaisir à l’état pur. Un thriller noir au style grivois et truculent. Précipitez-vous sur ce roman hors du commun par un auteur dont le talent est aussi prononcé que la gentillesse.
Interview ici
Nadine Monfils, Les Vacances d’un serial Killer, 242 p. Belfond