Brumes de sang

Bourgogne, Narcy, août 1914, le garde champêtre lit le texte qui annonce la mobilisation générale suite à la déclaration de guerre de l’Allemagne. C’est alors que Marie, la bonne du curé, arrive en criant que le curé est mort. Le médecin découvre sur place deux traces bizarres sur son cou et excise la chair autour de la plaie qu’il met discrètement dans du formol.

Après c’est le maire qui meurt et laisse aussi une trace, mordu par un homme. Et quand le corps de Marie est découvert, puis disparaît, c’est le branle-bas le combat : une institutrice aussi belle que mystérieuse a remplacé l’instituteur au front, Hubert, un enquêteur de la police est dépêché sur place, le curé est remplacé par Abel, d’une beauté surnaturelle.

Petit à petit, le rationnel perd face à l’irrationnel et le village si calme devient un enjeu international dans la lutte du Bien contre le Mal.

Postulat audacieux que très vite on découvre (donc pas vraiment un spoiler), l’idée que la Première Guerre mondiale n’est en fait que la lutte sur le terrain entre les Vampires qui veulent dominer le monde en exterminant les humains et les vampires « humanistes » qui sont pour une vie en paix avec les humains.

Un portrait de village aussi, au-delà des luttes, et un peu de magie druidique.

Il reste quelques questions : pourquoi un seul petit village, la lutte n’est-elle pas généralisée dans toute la France ? Et quel intérêt de tuer tous les humains qui restent la meilleure source d’alimentation, plus revigorante que le sang animal ?

Même si j’ai dévoré ce livre, la fin me semble un peu trop rapide, comme si le livre ne devait pas dépasser 300 p. A vous de juger !

Brumes de sang par Jacques Mazeau, collection "terres de France", Presses de la Cité