Guerre de l'hydre (La)

Al-Khàlam est une cité si isolée qu’elle est devenue une légende. Depuis des générations, la ville subit un siège ininterrompu. A l’intérieur des murs d’enceinte, la vie est dure pour les rejetés qui vivent dans la Fosse. Au-dessus d’eux, des privilégiés comme Rhyàn mènent une vie plus confortable, même si elle reste difficile. Le jeune garçon a le poste envié de messager, mais il rêve de pouvoir un jour quitter la ville et de découvrir le monde.

Très loin de là, Mahesha le Favorable, khan des khans des Grandes Steppes, part à la conquête d’une cité mythique dont les richesses sont inimaginables. Le colosse à la force titanesque et au courage indomptable mène ses troupes d’une main de fer. Pourtant le doute assaille ses terribles cavaliers, qui doutent de jamais voir la fin du voyage. Seul le Hardi Voyageur, leur guide, est persuadé de pouvoir rapidement trouver le chemin perdu.

La Guerre de l’Hydre est un récit court et dense, où l’intrigue est aisée à suivre. Si certaines machinations et traîtrises laissent planer le doute sur l’issue du combat final, il est assez facile de prévoir ce qui précède. L’action est très présente et les combats sont toujours intenses et rapides. Malgré l’omniprésence de la guerre, celle-ci n’est pas le sujet principal d’un roman qui aborde d’autres valeurs.

Le personnage de Malesha est central dans le roman, le colosse combinant une sauvagerie indomptée avec un sens certain de la nature humaine. Ce héros a beaucoup de panache, et malgré son apparence de grosse brute, se révèle plus fin que nombre de héros de fantasy. On peut espérer que l’auteur développera son univers, et lèvera le voile sur les nombreuses interrogations qui demeurent à l’issue de ce bon roman..

La Guerre de l’Hydre, de Jacques Martel, illustré par Julien Delval, aux éditions Mnémos