Lucky lady de Mathilde Haccour

Je dormais du sommeil du just... du sommeil de l’innoc... enfin je dormais profondément, lorsque la sonnerie stridente de mon réveil me ramena brusquement à la réalité. J’étais toujours allongée dans mon lit un bon moment après l’avoir fait taire, ce qui ne me ressemblait pas. Étendue dans la noirceur de ma chambre, je regardais la poussière danser dans un rayon de lumière qui s’échappait des rideaux, repassant une dernière fois les plans que j’avais établis pour une escroquerie avant le dîner et un assassinat après le souper. Aucun détail n’avait été négligé, c’était une simple récapitulation finale avant d’entrer en scène pour de bon. À 19h07 je serais libre. J’avais choisi cette heure en raison de ma date de naissance: j’étais née un 7 juillet 1967 à 19h07 très précisément, et aujourd’hui je fêtais mon quarante-neuvième anniversaire. Or quarante-neuf, c’est sept fois sept. J’y avais trouvé là un signe. Ma mère, vieille ivrogne passionnée par l’astrologie, le tarot et autres imbécillités, avait souvent insisté sur l’heure de ma naissance. Chrétienne à ses heures perdues, elle ne manquait jamais non plus de me rappeler que le sept était le symbole de la perfection dans la Bible. Je ricanais intérieurement en m’imaginant que les crimes parfaits que je m’apprêtais à commettre pouvaient être le résultat de quelque don de nature divine... oh bien sûr toutes ces superstitions se valaient dans la sottise à mes yeux et, bien que fidèlement dévouée à la rationalité, cela flattait mon ego de me dire que les astres s’étaient aujourd’hui conjugués pour m’aider à commencer une vie nouvelle. Le temps, j’avais appris à l’amadouer depuis un moment. Travaillant dans une banque depuis des années et plus que douée en informatique, j’avais vite compris le truc... Les banques possédaient des fichiers clients très bien fournis, mais on pouvait aussi s’en sortir avec des logiciels générant des coordonnées de cartes bancaires valables, à moins qu’on arrive directement à se fournir des numéros volés... Bref les cartes bancaires étaient du pain béni pour moi ! Bien sûr il fallait être parcimonieux, retirer des petites sommes à la fois et jamais chez la même personne, mais en s’y prenant correctement, les gens ne se rendaient compte de rien. Et 13 mois après le débit frauduleux, plus moyen pour eux de porter plainte ! Pour les plus pressés, il suffit de choisir une victime habitant en dehors de l’Union européenne, ce qui ramène le délai de prescription à 70 jours. Résultat : j’avais, depuis plusieurs années déjà, amassé un pactole suffisamment grand pour recommencer ma vie ailleurs. Jamais je ne serai prise. Mon départ, ma destination, ma nouvelle identité... tout avait été prévu et peaufiné dans les moindres détails. J’y avais travaillé d’arrache-pied et aujourd’hui, j’allais m’envoler avec tout ce bel argent. L’idée de tuer mon mari m’est venue bien après. Le mobile ? Bah, pour commencer il vaut mieux être veuve que divorcée, ça fait moins de formalités ! C’est vrai qu’à notre rencontre il était beau comme le mari d’une autre. Mais à force de voir mon époux suivre plusieurs régimes en même temps (il faut dire qu’avec un seul à la fois il n’avait pas assez à manger) et s’abrutir devant la télévision, à force de voir ses pectoraux et mon attirance à son égard disparaître sous une masse de cellulite, ma patience envers lui s’était transformée en « Vas te faire foutre ». Je me souviens de notre lune de miel à la plage, à cette époque il fallait écarter son maillot pour voir ses fesses... et aujourd’hui il faut écarter ses fesses pour voir son maillot. On dit qu’on ne peut être et avoir été, mais mon mari a été un con et l’est toujours ! J’aurai dû savoir que ce n’est pas parce qu’on a soif d’amour qu’on se jette sur la première gourde, mais j’étais naïve à l’époque... Quand j’étais jeune, je pensais être unique au monde. Mais en réalité chacun est extraordinaire, donc finalement, être hors du commun fait partie de la norme. Si on veut être normal, il faut être unique. Mais au début, je pensais être la seule à me démarquer et je pensais aussi être la seule à m’en apercevoir. Quel découragement ! Puis j’avais fini par m’y faire... Et voilà que, quelques années plus tard, je rencontrais mon futur mari : il me trouvait, miracle !, extraordinaire et justement moi aussi j’avais fini par lui déceler des qualités uniques, vraiment uniques ! C’était inespéré, inimaginable ! J’étais soulagée du poids de ma personne, plus rien ne me semblait impossible... Mais après le mariage, mon époux a fini par se transformer en une créature insipide, sans plus de particularités que n’importe quel vieux garçon endurci par des années de vie à deux. Ça m’a fait mal au début et à cause de cette douleur que je subissais chaque jour, j’ai fini, moi aussi, par me ternir. Les âges qui passent sont comme le ressac de la marée qui ronge et lisse les rochers au bord de la mer jusqu’à les transformer en grains de sable, semblables à des milliers d’autres. Et puis zut ! J’en ai marre de voir ce gars traîner dans le fauteuil toute la sainte journée sans rien faire, pour finalement l’entendre dire à chaque repas « Tu vois chérie, j’avais déjà marché dedans mais j’en avais jamais mangé ! ». Bientôt la mort lui coupera l’herbe sous le pied, pour la lui mettre sur la tête. Mais ce qui m’avait vraiment poussée à prendre la décision de tuer mon époux, c’était ma résolution de ne jamais aller en prison si j’étais prise pour fraude. Donc quitte à me suicider si j’étais arrêtée, je n’avais rien à perdre en laissant un deuxième cadavre derrière moi. Et puis il y avait un avantage pratique à tuer mon époux : s’il s’était rendu compte au matin que sa gamelle n’était pas prête, il aurait compris que j’avais filé et prévenu la police. Son cadavre, en revanche, me laisserait une avance plus confortable avant que l’on ne remarque ma disparition. Dans le mariage comme dans la politique, il n’y a pas de sentiments mais des intérêts ; il n’y a pas d’êtres humains mais des fanatiques diamétralement opposés. Dans le mariage comme dans la politique on ne tue pas un Homme : on supprime un obstacle, voilà tout.

J’avais eu du mal à ne pas éclater de rire en voyant le cadeau qu’il m’avait offert la veille : une grande valise de voyage en cuir foncé. Mon époux semblait également avoir eu un regain de galanterie en m’invitant au restaurant, aujourd’hui, pour fêter mes 49 ans. Nous y serions un peu avant 18h. Il ne se doutait pas de ce que j’avais préparé pour poursuivre la fête : nous rentrerions à la maison avant 19h07 où je satisferais alors mon goût pour les choses bien faites en devenant veuve à la minute précise. Je n’eus aucun problème pour récolter mon argent à la banque et lorsque l’heure fut venue de retrouver mon cher mari, tout était prêt. Malheureusement son corps gras et flasque marchait lentement, s’asseyait avec pénibilité sur sa chaise grinçante, ce qui me fit douter du timing. Aurions-nous le temps de rentrer avant l’heure fatidique ? Mais si les astres ou je ne sais quelle autre superstition étaient de mon côté aujourd’hui, alors il n’y avait rien à craindre... Si ? Non ! Il fallait que je conserve mon calme et tout se passerait à merveille ! D’ailleurs le cadre idyllique du restaurant ne pouvait que m’inciter à la détente et me conforter dans l’idée que les choses se dérouleraient comme je les avais prévues. Je devais au moins reconnaître ça à mon époux : il avait choisi le lieu de son dernier repas avec beaucoup de goût. Nous étions dans une grande pièce au plafond bas et aux tables espacées. Une faible lumière tamisée associée à des bougies pourpres colorait le tableau d’une subtile aura rosée, propice à l’intimité. Tous les meubles étaient d’un bois laqué sombre, à l’exception des chaises qui étaient recouvertes d’un tissu couleur pamplemousse très doux au toucher. Le corps se fondait dedans comme un bonbon sur la langue. Ce n’était qu’une fois confortablement assis que notre regard pouvait alors se tourner languissamment vers le plafond pour y découvrir une somptueuse verrière aux couleurs chatoyantes. Le service était impeccable et les plats étaient généreux, bien travaillés, sans pour autant basculer dans le minimalisme. Un soupçon de citron, une touche de gingembre, quelques notes de fleur d’oranger, de l’huile de truffe et pourquoi pas, un peu de caviar... Les goûts et les couleurs se mélangeaient sous mon palais avec douceur. Et n’oublions pas le champagne ! Servi dans de magnifiques flûtes baroques en cristal incrusté de paillettes dorées, il constituait en lui-même une sorte d’or en fusion à froid. Il était tellement glacé que ses bulles cristallines avaient fini par geler : on aurait dit de la poussière de diamants. Au fond l’art, le vrai, est toujours là où personne ne s’y attend, où personne ne pense à lui. C’est un personnage passionnément épris d’incognito qui se sauve si jamais on le décèle. Heureusement ce n’était pas mon mari qui risquait de trouver la beauté de tout cela : il mangeait et buvait avec indifférence, peut-être même ne sentait-il pas la nuance entre le liquide et le solide. Je regardais ma montre. 18H24. Et pendant ce temps, le rustre portait de la nourriture à ses lèvres molles avec une lenteur exaspérante. Sa grosse moustache grise ressemblait à un tapis, sous lequel un enfant glisserait à intervalles régulières des morceaux de son souper. Son visage bouffi et rougeaud suintait abondamment le sébum et la sueur. J’en vins à penser à moi. Pas le moi fade et décrépi d’aujourd’hui, non. Celui d’autrefois, amoureux de la simple idée d’aimer. J’étais belle et pleine de rêves à l’époque, un peu futile et naïve sur les bords... Mais pourquoi avait-il fallu que ce soit moi plutôt qu’une autre qui souffre ainsi ? Je n’étais pas la plus brillante des filles à cette époque, mais rien dans mon comportement n’a jamais justifié les mauvaises surprises que m’avait réservées la vie. J’étais de ces jeunes femmes suaves et languides qu’on aurait dites faites de miel, j’en avais la saveur sucrée, l’onctuosité et l’étonnante douceur. Il me suffisait d’un geste nonchalant ou de faire claquer le fouet de mon regard pour dompter tout l’espace autour de moi et créer un champ gravitationnel dont j’étais l’orbite. Comme quoi, le temps dévore toutes choses. Son gosier de métal parle toutes les langues, peu importe nos origines, nos rêves, il nous engloutira, et tous nos espoirs avec. Je ne suis pas heureuse. Je ne suis pas heureuse. Ces mots qui résumaient parfaitement ma situation tournaient en boucle dans ma tête, comme un vieux disque rayé. J’arborais un sourire figé comme je l’aurais fait d’un masque. Le bonheur est quelque chose de trop absolu pour être réel. Car qui, en considérant globalement son existence, pourrait encore croire à la félicité ? La vie n’est qu’une longue suite de malheurs, entrecoupée de parenthèses de joie. De même que le vide crée l’appréciation du plein, que le silence permet de goûter le plaisir de la musique ou que l’obscurité nous apprend à comprendre les couleurs, pour savourer un instant de douceur il faut une éternité de chagrin. Certains pensent que les suicidaires sont des malades mentaux. Or traverser la rue devant une voiture lancée à vive allure n’est rien qu’une décision, au même titre que celle de consommer des drogues ou d’abuser de l’alcool. Il ne faut pas considérer cela comme une maladie mais comme une erreur de jugement, qui deviendra un style de vie si beaucoup de gens s’y mettent. Il y a les épicuriens, qui profiteront de la vie tant qu’ils le peuvent, et puis les autres, déjà rongés par la mort et dont le bonheur n’est qu’un lointain souvenir. Et encore, s’en souvenir veut dire l’avoir connu. Peut-être que les drogués, les suicidaires ou les alcooliques ne font qu’accélérer, intensifier la vie telle qu’elle est vécue ordinairement. Le dessert qui nous parvint à 18h37 me tira de mes rêveries et j’en vins à me demander avec inquiétude si nous atteindrions la maison avant l’heure fatidique. C’était peut-être ridicule, mais j’avais fini par attacher une grande importance à gagner ma liberté à ce moment précis, ni une minute trop tôt, ni une minute trop tard. Donc je gardais un œil sur ma montre en tapotant anxieusement des doigts sur la table. Pas de panique, tout vient à point à qui sait attendre... La mort par exemple.

— Alors tu comptes encore travailler demain ? Parce que tu pourrais prendre un jour de congés ou deux, dit mon époux d’un ton bourru.

— Peut-être...

« Peut-être » est le moyen le plus simple de ne pas être lié à son propre mensonge. On évite les promesses en gardant juste ce qu’il faut d’ambiguïté dans ses réponses. Il plissa ses yeux porcins, semblant soudainement fournir un effort gargantuesque pour réfléchir, puis haussa les épaules et enfourna une autre cuillerée dans sa bouche. Mon mari balança ainsi de temps à autre une phrase insipide à propos de l’actualité ou de son travail. Pendant ce temps, je rêvais de silence... de son silence, du moment où je n’aurai plus jamais à supporter ses discours véhéments sur le dernier match de foot ou ses dithyrambes sur le « niveau qui baisse d’année en année ». J’en étais arrivée à ne plus apprécier que l’absence de bruit. La présence des Hommes m’avait tant exaspérée, la complexité et l’imbécillité du monde m’avaient dégoûtée au point que je ne m’intéressais plus qu’à la solitude. L’amour illimité que je portais autrefois à la vie, je le dédiais désormais au calme. Tous les mots me semblaient vides, dépourvus de signification, les paroles se diluaient, les phrases perdaient de leur puissance et les discours devenaient stériles à mes oreilles. Toute chose provenant de l’extérieur me paraissait désormais toujours incapable d’éveiller mon intérêt, alors à quoi bon tenter de répondre, donner mon avis ou prendre une quelconque position ? Le silence était devenu, depuis bien des années, mon unique forme d’expression. 18H55. Dieu merci nous étions entrain de partir et la maison n’était qu’à quelques pas... Le corps gras et empoté de mari traînait encore plus lentement que d’habitude. Le mariage vous enseigne la patience, l’humilité, la persévérance...  et un tas d’autres choses dont on n’aurait pas besoin si nous étions restés célibataires. Je cherchais des yeux un quelconque moyen de me distraire de mon angoisse et mon regard se tourna naturellement vers l’horizon. Le ciel était en deuil : le soleil mourant le parsemait de nuages allant du rouge sang au violet profond. La simple contemplation de ces petits morceaux de coton éclectiques me transposa dans un état second. L’expérience vertigineuse de suivre leurs mouvement par le regard m’apaisait. Les nuages font partie d’une nature sublime, incompréhensible, complexe... sans contour, sans limites, pouvant posséder toutes les palettes des couleurs de l’arc-en-ciel, ils ont quelque chose de magique. Absorbée dans leur contemplation jusqu’à la perte d’identité, je finis par me sentir moi-même nuage : légère et dépourvue de tout souci, tandis que l’heure qui n’en finissait pas de s’écouler, je marchais aux côtés de l’être le plus immonde qui soit sans plus y prêter la moindre attention. Je pouvais agiter la cime des arbres, frôler le sommet des montagnes ou voltiger au-dessus des mers, tout cela au gré du vent. Finalement les nuages sont un peu comme le reflet de la condition humaine : leur fugacité est l’expression de la vanité terrestre, de la mortalité de toutes choses ; leur perpétuelle métamorphose représente notre inconstant destin, la versatilité de notre nature ; et leur mobilité ne signifie rien d’autre que notre errance en ce bas-monde. 19H04. Plus que trois minutes avant la liberté. C’était une nuit d’été au ciel d’un noir profond, qu’un vent régulier rendait délicieusement tiède. La ville s’était endormie, seuls demeuraient quelques lampadaires, taches rondes scintillantes qui, de loin, ressemblaient à des paillettes d’or. Certaines d’entre elles se reflétaient dans le cours d’eau qui s’écoulait langoureusement à leur côté. On pouvait ainsi y mirer un double rang de flammèches d’un jaune vif qui dansait sur les ondulations de l’eau. Le fleuve s’enflammait, habité par ces dizaines de petites comètes incendiaires qui semblaient entreprendre un bal, le noir et l’or se mêlant dans un frissonnement liquide où l’on sentait l’écoulement infini de l’eau. Au dessus de cet incendie et de la ville qui s’étendait à perte de vue : un immense champ de terre charbonneuse où commençaient à pousser des étoiles. Leur vue m’apaisa et me rappela que cette nuit, les astres étaient avec moi. 19H06. Bon sang, maintenant mon mari cherche ses clés dans sa veste ! Les tirant avec lenteur de sa poche, il les essaye une à une sans retrouver la bonne. 19H06 et 50 secondes. Attendre encore m’aurait mise en retard. Plus que quatre secondes. Sur le porche, dans l’obscurité, il n’y avait aucun risque, pas plus que dans la maison. Trois secondes. Mon futur ex-époux me tournait le dos, c’était l’angle idéal. Une seconde... J’attrapais le peu de cheveux qui lui restaient et frappais violemment son crâne contre l’arcade du mur. Une fois. Deux fois. Trois fois. Moi qui venais de décompter les secondes, on aurait maintenant dit que je remontais le temps. Et c’était le cas : je rattrapais toutes mes années perdues. Un bruit humide et répugnant se faisait entendre à chaque choc, tandis que des gouttelettes de rosée sanglante perlaient sur le mur et pleuvaient sur moi. Je haïssais le son de la fêlure de son crâne, ne fut-ce que parce que c’était un bruit au milieu de ce silence assourdissant. Je serrais les dents et mes muscles jusqu’à ce que je sois sûre d’en avoir terminé. Attrapant le corps inerte avant qu’il ne s’effondre sur le sol, je parvins à le mettre debout tout en tournant la clé, demeurée dans la serrure, d’une autre main. Je tendis une dernière fois l’oreille, tétanisée par la crainte que quelque bruit soit renvoyé par l’écho. Le parfum presque insensible de l’homme que j’avais jadis aimé me parvint, si vieux qu’il ne semblait être plus que l’âme d’une odeur, relique de notre amour passé. Nos sentiments étaient morts depuis des années, mais pourtant cette bribe de senteurs que dégageait le corps vautré sur moi me pinça le cœur. Je secouais la tête pour chasser ces pensées : ce n’était pas le moment de flancher. Enlaçant finalement le cadavre de mon mari en une dernière danse macabre, j’ouvris la porte d’entrée dans un grincement sinistre. Je balançais le corps sur le sol de l’entrée en ricanant intérieurement. Tout s’était finalement déroulé à la perfection, je venais de commettre le crime parfait ! Il ne me restait plus qu’à filer dans l’avion et on n’entendrait plus jamais parler de moi. Soudain, sans que j’aie esquissé le moindre geste, la lumière du salon s’enclencha brusquement. Avant qu’ils aient pu voir le sang sur ma robe et le cadavre sur le sol, tous les invités à la soirée d’anniversaire se mirent à hurler à l’unisson :

— Surprise !

 

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