Livide
Halloween
En Bretagne, pendant la nuit d’Halloween, Lucie Clavel et deux amis, Ben et William, décident sur un coup de tête de cambrioler un manoir isolé au cœur de la lande appartenant à Deborah Jessel, qui fut jadis une prof de danse classique intransigeante avec ses jeunes élèves mais n’est aujourd’hui plus qu’une centenaire plongée dans un profond coma nécessitant qu’elle soit sous assistance respiratoire et transfusée en permanence. Une rumeur locale raconte qu’un mystérieux trésor serait caché quelque part chez elle. Une fois sur les lieux, le trio de cambrioleurs amateurs entame leur chasse au trésor mais ne va malheureusement pas tarder à découvrir la véritable nature du fameux « trésor » ainsi que le terrible secret de sa propriétaire.
Jamais sans ma fille
Alors qu’A L’Intérieur était un slasher gore très réaliste qui se déroulait en huis-clos, Livide revisite le mythe du vampire en ancrant l’histoire dans un registre résolument plus fantastique tout en y intégrant des aspects baroques, oniriques et parfois même carrément surréalistes. Le manoir, où résident depuis des décennies Deborah Jessel et sa fille Anna, joue ici le rôle d’un personnage à part entière, créant ainsi toute l’ambiance étrange qui fait la spécificité de ce conte horrifique.
A force de trop vouloir sortir des sentiers battus, le tandem de réalisateurs s’enlise dans un récit qui compile un patchwork de divers éléments, certes truffé de multiples références mais apparemment sans rapport les uns avec les autres, tout en ne faisant que les effleurer sans jamais vraiment aller jusqu’au bout des choses (les automates avec les têtes d’animaux empaillés qui font la dinette dans la chambre d’enfant, les trois gamines meurtrières, la pièce où on pénètre en passant au travers d’un miroir, l’apparition fantomatique de la mère de Lucie, …). Du coup, le scénario manque totalement de cohérence et saute en permanence du coq à l’âne. Tout cela ne fait que soulever de multiples interrogations sans jamais leur apporter la moindre réponse satisfaisante et c’est sans compter sur le fait que les motivations et la psychologie des personnages ne sont jamais approfondies mais seulement à peine abordées. Quant à la teneur des dialogues, elle est d’une navrante platitude. Dans ce qui ressemble à un grand bazar, seule reste la qualité des effets spéciaux et des maquillages, ce qui est un peu léger pour un film, même de genre.
Livide
Réalisation : Alexandre Bustillo, Julien Maury
Avec : Chloé Coulloud, Félix Moati, Jérémy Kapone, Chloé Marcq, Catherine Jacob, Marie-Claude Pietragalla, Béatrice Dalle.
Sortie le 7 cécembre 2011
Durée : 1 h 31