Enfants du lac (Les)
Je réalise à l’instant que je n’avais pas encore chroniqué ce roman, ce qui est une regrettable erreur tant il m’a emballé et convaincu dès le départ. Une idée simple, diabolique. Imaginez une ile perdue on ne sait où, mais dans un endroit qui s’appellerait Nordland. Au milieu, une maison, un couple et deux enfants, un garçon et une fille, Juno et Boy. Une sœur enterrée dans le jardin. En dehors d’un vieux facteur, personne ne doit savoir que des personnes vivent ici. En dehors des parents, personne ne doit savoir qu’il y a des enfants. Mais Juno grandit et se demande ce qu’il peut y avoir de si diabolique de l’autre côté de la rive. Les « intrus » comme les appellent père et mère, sont-ils réellement menaçants ? Et puis, une nuit, un jeune homme débarque silencieusement. Il dit à Juno qu’il est venu la sauver, mais qu’elle ne doit pas parler de lui à ses parents. Alors, qui dit la vérité ?
Ecrit à la première personne et au présent, le roman est un peu le journal intime de la jeune Juno qui peu à peu prend conscience du monde qui l’entoure, et que quelque chose cloche dans ce monde que ses parents voudraient croire parfait. C’est un peu la version du Rayponce de Disney en version adulte et noire, ce que l’on ne voit pas ne peut pas de faire de mal… ou de bien. Un suspense psychologique qu’autant plus maitrisé et rondement mené que l’explication finale ne saurait être autrement plus claire et logique. Le lecteur peut bien se douter par moments de quelque chose, mais comme premier roman, Ivar Leon Menger réalise avec Les enfants du lac un sans faute à tout point de vue.
Un roman édité chez Belfond Noir que je remercie pour leur confiance et que je ne saurais que trop vous conseiller.
Ivar Leon Menger - Les enfants du Lac - Éditions Belfond, septembre 2023