Paris des Merveilles (Le) Les enchantements d'Ambremer TI

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Occupé à enquêter sur un trafic d'objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se trouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n'a d'autre choix que de s'associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien...

 

Les enchantements d'Ambremer est un livre qui me tentait depuis sa sortie, ou presque. Le steampunk est un univers qui me séduit particulièrement, cependant jusqu'ici je n'avais jamais vraiment réussi à rentrer dans un roman de ce genre, préférant les textes plus courts.

Une fois n'est pas coutume, j'ai lu le roman de Pierre Pevel avec beaucoup de plaisir.

 

Il faut dire que l'auteur a su m'entraîner dans ce Paris des merveilles dès les toutes premières pages, au cours desquelles il nous présente le décor où son histoire prend place. Car si le steampunk en est bien sûr le genre dominant, le monde dans lequel évoluent les personnages ne s'y limite pas, et c'est ce qui le rend particulièrement original : royaumes parallèles, mages, gargouilles animées et chats-ailés qui parlent s'invitent entre les pages le plus normalement du monde. C'est l'un des aspects que j'ai le plus apprécié.

On navigue entre ce Paris étrange, la cité des fées Ambremer et d'autres contrées tout aussi étonnantes.

 

L'histoire se lit très facilement. Enquête policière aux protagonistes hauts en couleur sur fond de magie noire et de sortilèges, elle nous entraîne à une allure soutenue sans pour autant tomber dans les ressorts classiques de ce genre de roman.

Le rythme s'accélère au fur et à mesure qu'on avance, et l'auteur a su ménager un final haletant dont j'ai eu du mal à décrocher.

 

Les personnages principaux sont attachants et crédibles. Je passe brièvement sur les descriptions physiques féminines, stéréotypées et frôlant le ridicule, car c'est un reproche que je fais très souvent aux romans écrits par des hommes. Ce détail mis à part, Isabel de Saint Gil, héroïne de ce roman, se montre très féminine mais également forte et indépendante, un point qui m'a beaucoup plu : il m'est toujours plus facile de m'identifier à ce genre de femmes réalistes plutôt qu'aux greluches effarouchées qu'on retrouve encore trop souvent dans la littérature de l'imaginaire.

 

Les enchantements d'Ambremer est suivi par Magicis in mobile, une nouvelle dans laquelle j'ai retrouvé les personnages principaux avec plaisir.

 

J'ai donc particulièrement apprécié la lecture de ce roman, et même s'il ne correspondait pas vraiment à ce à quoi je m'attendais (j'imaginais une histoire plus sombre, alors que celle proposée par l'auteur est plutôt lumineuse), cela reste une belle expérience, que je poursuivrai volontiers avec les deux volumes suivants, que Folio SF a eu la gentillesse de m'envoyer !  

 

Les enchantements d'Ambremer, par Pierre Pevel, illustré par Etienne Le Roux, Editions Gallimard, collection Folio SF

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