Les Fossoyeurs de Rêves : interview polyphonique

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Guillaume Lemaitre (G. L.) :
Le collectif est parti d’un petit noyau dur et s’est agrandi par le biais d’amis communs invitant des connaissances à participer à l’aventure. En ce qui me concerne, C’est Romain Billot qui m’a proposé de venir.

Pierre Brulhet (P. B.) :
J’ai connu Romain Billot, l’initiateur du collectif « Les fossoyeurs de rêves », lors d’un de mes tous premiers salons littéraires. C’était à Dijon en 2009 pour « L’Écrit de la Fée ». Il préparait un fanzine Freaks tout en couleur, avec l’idée de créer des liens entre auteurs et illustrateurs. Cela a tellement bien marché que j’ai écrit des nouvelles pour 2 numéros et Olivier Villoingt, qui a illustré ma nouvelle « DarKrûn », a réalisé 3 ans plus tard, la couverture de mon dernier roman « Magma ».

Sylvain Johnson (S. J.) :
Tout a commencé pour moi il y a deux ans. À l’époque, j’avais soumis plusieurs nouvelles littéraires dans des revues et magazines des deux côtés de l’océan et ce fut « Freaks Corp. » qui me donna ma première chance de publier en Europe. J’ai ainsi connu Romain Billot, un homme extraordinaire, d’une générosité et un talent incroyable. C’est par son entremise que j’ai fait connaissance avec les autres membres du groupe.

Comment vous est venue l’idée de créer le collectif « Les fossoyeurs de rêves » ?

G. L.  : L’initiative en revient à Gaëlle Dupille qui s’est dit qu’il était plus intelligent de s’unir autour d’une passion commune plutôt que de rester chacun dans nos coins comme des autistes. C’est la cheftaine de la famille, et j’emploie ce dernier mot au sens maffieux du terme.

P. B. : Là, il faut demander à Romain :)

S. J. : Malheureusement, je n’ai aucun souvenir d’où est venue l’idée. Elle n’est toutefois pas de moi. La seule certitude que j’ai concernant les « Fossoyeurs de rêves » est qu’ils ne pourraient exister sans moi. Sérieusement, mon rôle est d’une importance capitale. Dans les films d’horreur, vous avez toujours besoin d’un idiot qui meurt en premier d’une manière tout à fait stupide. Dans mon cas, je suis le Québécois de service, le porte-bonheur ou la malédiction nord-américaine. C’est moi qu’on tabasse, qu’on utilise et comme le « Terminator », cette petite lumière dans mon regard ne s’éteint jamais.

Vous êtes également à la base de L’imaginarius, le petit journal du fantastique. Comment vous répartissez-vous les tâches au sein de cette aventure ?

G. L. : Quand le projet est né, les choses se sont faites de manière très naturelle. Chacun a proposé une idée et le géniteur de celle-ci devait s’occuper du bébé par la suite. Moi, en tant que cinéphage, je tenais à ce qu’il y est une rubrique ciné rendant hommage à des chefs-d’œuvre méconnus. Cette dernière est sous ma tutelle depuis.

P. B.  : J’ai juste répondu à une interview.

S. J. : Gaëlle Dupille pourra vous expliquer plus clairement que moi le rôle des autres. Dans mon cas, j’ai écrit quelques nouvelles publiées dans L’Imaginarius et nous prenons des décisions communes.

Quel est votre premier souvenir « fantastique » ?

G. L. : Je ne sais plus si c’est La 4éme dimension ou les nouvelles horrifiques de Maupassant que je découvris en premier, mais les deux me firent leur petit effet.

P. B.  : J’aime bien cette question. Peut-être le jour où j’ai découvert les jeux de rôles. Énorme ! C’était dans l’univers du « Seigneur des Anneaux ». Tout est parti de là. L’envie de lire plus, d’écrire…

S. J.  : Mon premier souvenir fantastique me vient de mon frère, de 4 ans mon aîné. Il aimait bien traîner avec lui le gosse un peu lent que j’étais dans ses magouilles douteuses. Nous passions beaucoup de temps dehors et il inventait des histoires abracadabrantes pour me faire peur. Durant plusieurs années, il m’a convaincu que des objets triangulaires aux couleurs vives étaient venus de l’espace pour nous traquer. Nos missions consistaient à protéger la maison et ramasser des évidences de leur passage. Un soir, mon frère a même eu un combat avec ces choses et quand j’ai accouru à son secours, je l’ai trouvé avec un bâton présentant des traces de brûlures – signe indéniable qu’ils lui avaient tirés dessus. J’ai passé plusieurs années à croire en leur existence.

Si vous ne deviez retenir qu’un livre de votre collection ? Pourquoi ?

G. L. : Imajica de Clive Barker. Surement le meilleur travail du maître. Un pavé qui, non content d’être rédigé avec une plume impeccable, brasse une foule de thèmes dans un crescendo vertigineux.

P. B. : L’Enfant du Cimetière parce que c’est le premier et qu’il fut magique en tout point. J’ai commencé à l’écrire le jour où j’ai appris que ma compagne de l’époque est tombée enceinte. Et je terminais mon livre, 10 mois plus tard, un jour avant la naissance de ma fille !

S. J. : Le roman Dead Zone de Stephen King. C’est le livre qui m’a le plus marqué et que j’ai relu à plusieurs reprises. C’est à mon avis la meilleure œuvre de King. Il n’existe aucun défaut dans cette œuvre, l’action, les thèmes et les personnages sont parfaits.

Quel est le premier film fantastique que vous avez aimé ?

G. L.  : Je peux difficilement répondre à cette question car dès que j’ai su me servir du magnétoscope, j’ai commencé à fouiner dans les VHS de mon grand frère. Il avait une belle collection de films de genre datant des 70’s et 80’s. Freddy Krueger m’a marqué tout comme les adaptations de Stephen King. Vers 12 ans, je me souviens avoir eu un choc devant le « Angel Heart » d’Alan Parker.

P. B. : Star Wars. J’avais 10 ans à l’époque. Une claque totale.

S. J. : Highlander avec Christophe Lambert. Ce film à l’époque m’avait grandement marqué.

Et le dernier ?

G. L. : Cette année, j’ai beaucoup aimé Cloud Atlas qui, bien qu’à la frontière de plusieurs genres, a surtout une base fantastique.

P. B. : Gravity . S. C. : Le monde de Narnia.

R. B. : Open Grave. Un bijou.

G. D.  : La lecture de Simetière. Le jour où je l’ai lu (j’avais environ 11 ans), je me suis dit « moi aussi, je veux écrire ce genre de choses ». J’aimais déjà beaucoup écrire, même s’il ne s’agissait que de petits textes tenant davantage de la rédaction scolaire que de nouvelles mais là, j’ai vraiment eu un déclic.

J. S.  : Deux déclics. Le premier, j’avais neuf ans. Je baignais dans les jeux de rôles, à la maison c’était « L’œil noir ». J’ai donc écrit une histoire où j’étais le héros, j’ai dessiné les plans, établi les fiches des personnages… et après avoir terminé, j’ai relu et j’ai remisé le tout dans une pochette à rabats (toujours fermée à ce jour). Un trou noir de neuf ans a suivi et un second déclic s’est produit, sans prévenir. J’étais en stage chez Matra et je devais installer un PABX (autocommutateur). A la pause de midi, après avoir réalisé une partie du travail de configuration du PABX (toutes les commandes étaient saisies via un Minitel), je me suis retrouvé devant un écran noir. J’ai commencé à taper des lettres, des mots, des paragraphes et c’est ainsi qu’est né le début de mon premier roman (encore dans un tiroir). La raison qui m’a poussé à écrire ce texte ce jour-là ? Je l’ignore, il fallait que ça sorte et depuis les vannes sont ouvertes.

S. C. : Un voyant consulté à Toulon et ensuite des rêves.

R. B.  : Poe m’a donné envie de raconter des histoires macabres aux copains autour du feu de camp et l’écriture est venu des encouragements de très bons professeurs de français au collège et au lycée pour coucher mon imagination sur le papier.

G. D. : J’écris le soir, à la nuit tombée, avec des bougies près de mon bureau et de l’encens Nag Shampa. Selon mon humeur, je travaille dans le silence ou en musique, mais j’ai besoin d’être totalement seule. Si je suis interrompue, je perds ma concentration très vite !

J. S.  : Sérénité d’esprit et silence sont de mises, mais j’agrémente volontiers mes séances d’écriture de musique quand je suis seul à la maison. Ambiance rock et musique envoûtante (j’adore Angelo Badalamenti). J’ai deux écrans pour travailler, celui du portable pour écrire et un écran annexe pour la musique, mes fenêtres de recherches, mes notes… Le plus dur est de s’isoler complètement du bruit. J’ai une oreille qui capte tout et le moindre son peut rapidement m’irriter si je suis en pleine écriture d’une phase d’action ou dans une scène cruciale. J’ai longtemps utilisé un casque audio, mais ma chienne a bouffé le premier, quant au second, il est introuvable.

S. C. : Le soir, à la lueur d’une lampe de bureau, quand je suis seule et que tout le monde dort à la maison, l’inspiration me vient ou très tôt le matin.

R. B.  : En général, un p’tit scotch (ou deux), un cigare, un feu de bois et la neige qui tombe dehors sur du gros son rock.

G. D.  : Je crois que le Cysgodion (nouvelle dans l’anthologie Les Contes de l’Ombre, parue chez Lune Écarlate Éditions) est un bon exemple de mon univers sombre et inquiétant.

J. S.  : WOW ! Je vais me contenter des textes publiés. Comme je suis multifacette, c’est difficile de choisir, mais j’orienterai le lecteur vers Lupus in the Sky Destroy. Il est passé dans un numéro hors-série de L’Imaginarius. Horreur, loup-garou, transformation, dystopie, oui, ça résume la nouvelle.

S. C. : Difficile à dire, c’est un roman... Le premier tome vous emmène découvrir le Royaume des Ombres, les prochains vous entraîneront vers d’autres contrées mystérieuses...

R. B. : J’hésiterai entre plusieurs (désolé) pour lesquels j’ai une certaine tendresse : Le visage de la bête » (anthologie Codex Atlanticus chez La Clef d’Argent, Horrifique n°80 au Québec et dispo sur mon blog), Entre chien et loup (Anthologie Sang, tripes et boyaux à la Porte Littéraire) ou Le phare au cœur des brumes (n°3 de la revue Etherval)…

G. D.  : C’est une novella qui s’appelle Le Magicien. Je l’aime beaucoup parce qu’elle m’a permis d’utiliser un vieux cauchemar qui me trottait dans la tête depuis longtemps et m’a fait me plonger dans un univers qui n’est habituellement pas le mien (un cabaret londonien des années 30, un magicien, une histoire d’amour impossible et une lente descente du héros vers la folie). Je l’ai écrite pour un AT, je ne sais pas si elle sera publiée ou non, mais elle est définitivement le texte dont je suis la plus fière.

J. S. : Un texte qui n’est pas publié. Un roman pour lequel on m’a proposé cinq contrats et qui reste pour l’instant dans un tiroir. Je l’ai écrit pour ma fille, deux autres romans ont suivi et complètent cette histoire. C’est un roman qui parle d’Enfer, de robots, de contamination, d’un futur à la fois tragique et plein d’espoir. Il est déroutant pour certain, d’autres l’adorent. C’est un pari éditorial et j’espère qu’il saura trouver sa voie.

S. C.  : Cela rejoint la réponse précédente en fait.

R. B. : Fier ? Je ne sais pas si c’est ce terme que j’emploierais, mais on va dire Impasse des chrysanthèmes car retenu au sommaire de l’anthologie Ténèbres 2013 chez Dreampress, j’ai toujours admiré cette collection et cerise sur le gâteau, elle est dans les finalistes du Prix Masterton 2014.

G. D.  : Mon premier roman, ,999 rue Bélial est ma moins grande réussite. L’histoire était trop prévisible, pas assez cohérente. Je l’avais autoédité, ce qui était une mauvaise idée, car je n’avais pas le recul nécessaire qu’apporte un comité de lecture, puis un correcteur. 3 ans plus tard, je l’ai carrément réécrit du début à la fin pour effacer cette erreur, car j’aime beaucoup la trame. Il est actuellement en soumission dans sa nouvelle version.

J. S.  : Ah ah ah. Les textes dont je ne suis pas fier sont morts et enterrés dans le disque dur de mon ordinateur. L’unique moyen pour les retrouver serait d’utiliser un logiciel de récupération de l’armée, car je les ai piétinés, annihilés, atomisés. Je ne garde pas les textes que je n’aime pas, je les détruis.

S. C.  : Sa sortie au Québec car même si ça a été une belle aventure, j’ai été naïve, faisant confiance à mon éditeur et on en a profité...Pourquoi ? J’ai perdu 4 ans et ai du retrouver un éditeur (ça a été très vite heureusement et mon éditeur est quelqu’un de bien).

R. B.  : Pour l’instant Le comte Hermann, un inédit refusé pour divers défauts (selon certains éditeurs), mais que je retravaille en fonction de leurs remarques judicieuses.

G. D.  : C’est un monde très riche et où l’on trouve des auteurs talentueux et avec tellement de styles et d’univers différents. Je ne peux pas imaginer que ce monde ne finisse pas par avoir la reconnaissance qu’il mérite. Je sais que les lecteurs français ont tendance à privilégier les auteurs anglophones lorsqu’il s’agit d’acheter un roman/recueil SFFF et que les auteurs français de ces genres sont injustement sous-estimés. J’aime à penser que cette tendance va s’inverser d’ici peu, notamment grâce au développement des ebooks. Leur prix plus bas que celui des ouvrages papier va permettre à certains lecteurs de tenter la découverte de nouveaux auteurs français et le bouche-à-oreille positif fera le reste. Je suis une éternelle optimiste !
De nombreuses maisons d’éditions numériques comme L’Ivre-Book ou Lune Écarlate Éditions proposent des nouvelles en téléchargement gratuit, ce qui est aussi une excellente façon de montrer aux plus sceptiques le talent des auteurs français en matière de SFFF.

J. S. : Avec les Fossoyeurs de Rêves. Ils méritent tous une petite place dans ce monde.

S. C. : De plus en plus présent.

R. B. : J’espère qu’il aura de beaux jours devant lui et qu’il sera un peu plus découvert par le grand public.

G. D. : Ne pas avoir participé plus tôt à des AT et avoir attendu de trop nombreuses années avant d’oser proposer mes écrits à un éditeur alors que j’écris de manière régulière et « sérieuse » depuis 15 ans.

J. S. : Je pars du principe qu’il ne faut jamais avoir de regrets. Les regrets sont les assassins de l’espoir, et sans lui, cela ferait un bail que je ne serais plus de ce monde.

S. C.  : Les enfants lisent de moins en moins.

R. B.  : Je ne vais pas chanter Piaf, mais, rien de rien, non, je ne regrette rien.

G. D. : Vivre un jour de ma plume. C’est un doux rêve que nous avons tous, je pense, même si la réalité nous rappelle régulièrement que… ce n’est qu’un rêve !

J. S.  : Un jour, revoir mon père où qu’il soit, Enfer ou Paradis et lui dire « Je t’aime ».

S. C. : Que mes romans soient adaptés au cinéma.

R. B.  : Voir enfin sortir mon recueil Les prédateurs de l’ombre regroupant mes nouvelles horrifiques, il a encore été repoussé par l’éditeur à cause d’impondérables, mais je ne désespère pas, je sais que dans l’édition, il y a un maître mot : patience ! (rire)

G. D. : J’ai tenté le genre érotique soft, en l’associant à de la SF, mais je ne recommencerai pas, même si mes deux textes ont beaucoup plu. Je suis une adepte des SFFF et je crois que c’est incurable !

J. S.  : Je l’ai fait récemment avec le western. Je suis un enfant de La dernière séance d’Eddy Mitchell. J’ai dû regarder tous les westerns avec mon père. Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Bronson sont des acteurs que j’adore. La musique de Morricone vient souvent m’accompagner dans mes écrits. En ce moment, je passe les épisodes de Zorro à mon fils, il adore.

S. C.  : J’ai déjà fait des albums illustrés pour les plus petits (3-6 ans) mais le genre policier ou histoire d’amour me tente aussi.

R. B.  : Oui, mon premier roman en cours, on va dire un mélange des thématiques chères à Jack London, Charles Bukowski, Camus et Jack Kerouac, 100% ancré dans le réel…

G. D. : Aucune.

J. S. : Où est-ce que vous trouvez vos idées ? Je dois avouer que cette question me fait marrer, mais bon à force je ne sais plus quoi répondre. J’ai l’impression d’être un robot qui répète toujours la même phrase, comme un mantra. Je crois que le prochain qui pose la question aura une drôle de surprise en entendant ma réponse.

S. C. : Vous êtes riche ?

R. B. : Bah celle-là, tiens ! (rire)

G. D.  : Je n’ai pas encore eu la chance de me rendre à des dédicaces. A chaque fois, c’est la distance entre mon domicile et le lieu des salons littéraires où j’ai été invitée qui m’a bloquée. J’espère corriger ça très vite.

J. S. : C’était dans un petit village en Lorraine, mon premier salon. Un visiteur avait mon livre dans les mains et j’étais en train de lui parler de l’histoire (en gros, de vendre mon bouquin pour pouvoir m’acheter l’essence afin de rentrer à la maison) et là, tandis que la personne se penchait vers moi pour finaliser tout ça, un autre auteur s’approche et me glisse son bouquin sous les yeux et commence à me faire sa promo. J’ai été suffoqué. Je crois bien ne pas avoir répondu tellement j’ai été soufflé. Il recommencerait aujourd’hui, il repartirait illico presto avec son livre dans le fondement.

S. C. : Ce serait plus la rencontre avec une classe de primaire qui m’avait invitée pour me poser des questions sur le métier de romancière. Où et quand ? Une école du Pas-de-Calais, il y a trois ans. Les enfants, en cour de récréation, jouaient à Corentin et utilisaient les formules employées dans le livre !

R. B. : Zone Franche à Bagneux le 7 mars 2011, une dédicace de ma nouvelle Jeux d’enfants publiée dans le n°1 de Freaks Corp. à un auteur que j’admire et respecte, un des grands je pense que l’histoire de la SFFF va retenir dans l’avenir : Franck Ferric.

G. D. : Nous n’avons rien défini de manière collective pour l’instant. Je me dis qu’un projet commun pourrait cependant être une très bonne idée. Nous sommes tous très occupés par nos professions respectives et par l’écriture, mais ce serait sympathique d’avoir un projet qui nous réunirait. Une idée à creuser…

J. S. : Un projet est en cours avec une partie des Fossoyeurs, mais chut… TOP SECRET.
Un autre est en prévision, et là c’est… TOP SECRET également.

S. C.  : Des tonnes de publications lol.

R. B. : L’imaginarius, peut-être des résidences d’écrivains sur mes terres du Cantal, des collaborations diverses et variées et un projet top secret pour l’instant…

G. D. : La rédaction de deux romans et d’un recueil. J’ai aussi un projet artistique et littéraire avec mon conjoint canadien. Il devrait voir le jour en février/mars 2014. J’ai donc de quoi à m’occuper pour une année toute entière au moins.

J. S. : Je bosse sur la finalisation d’un roman cyberpunk, H2NO. Il sera publié dans le courant de l’année aux Éditions Long Shu Publishing. En parallèle, je travaille sur un livre jeunesse avec une illustratrice et sur un autre projet avec différents auteurs, mais je ne peux pas en parler pour l’instant. Vous aurez la surprise quand il sortira.

S. C. : La publication du tome 2 et des produits dérivés.

R. B.  : Je travaille sur deux romans Journal d’un laissé-pour-compte qui n’a rien de fantastique (que j’ai évoqué plus haut) et un autre Au fond du gouffre qui, j’espère, sera une perle de noirceur, de fantastique et de terreur old school, je continue également de participer à des AT divers et variés question nouvelles.

G. D.  : Merci de nous avoir donné la parole à tous et de nous avoir permis de montrer que l’amitié et la solidarité sont rares mais existent dans le monde cruel et généralement individualiste de la littérature !

J. S. : Le monde est cruel, mais bon, il faut avouer que s’il était envahi de Bisounours, je ne donnerais pas cher de ma peau.

S. C.  : Merci de nous permettre de nous exprimer.

R. B. : Merci !

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