Les châtiments
La nuit du jugement
L’enfant du cauchemar
Katherine Winter est une ancienne missionnaire qui a renoncé à sa vocation et perdu la foi après l’horrible assassinat de son mari et de sa fille au Soudan. De retour aux USA, elle s’est “reconvertie” en professeur d’université et consacre depuis lors sa vie à démystifier toutes sortes de phénomènes surnaturels en leur trouvant une explication scientifique et purement rationnelle. Devenue l’experte n°1 en la matière, aucun “miracle” n’a pour l’instant encore survécu à sa perspicacité.
Un jour, elle reçoit la visite de Doug Blackwell, l’instituteur de la petite bourgade sudiste de Haven en Louisiane, qui lui demande son aide. Après la récente découverte, dans la rivière voisine, du corps en piteux état d’un adolescent dont la mort semble particulièrement suspecte, l’eau s’est colorée en rouge sang sur une très grande superficie. Très occupée par son travail à l’université, Katherine hésite à se rendre sur place mais finit par se laisser convaincre après que Doug lui ait appris que les villageois particulièrement bigots menacent de s’en prendre physiquement à Loren McConnell, la jeune sœur de la victime, qu’ils accusent d’être la seule responsable de cet horrible drame. Ayant elle-même perdu sa petite fille au Soudan, Katherine ne peut supporter l’idée qu’on puisse s’en prendre à une gamine innocente.
La malédiction
Pour mener à bien sa nouvelle croisade, elle se fait aider par Ben, l’un de ses amis proches qui est également chargé de cours dans la même université qu’elle. Ce sont tous deux des biologistes censés démystifier les évènements surnaturels mais si Katherine, athée de fraîche date, s’applique à toujours vouloir leur trouver une explication rationnelle, Ben, tout au contraire, compte bien valider la réalité de ces “miracles”, conforter ainsi sa foi et prouver enfin scientifiquement l’existence même de Dieu.
Dès leur arrivée à Haven et le début de leur enquête, ils vont être confrontés à un incroyable enchaînement d’évènements surnaturels ressemblant étrangement aux fléaux bibliques, ce qui fait croire à la population locale très dévote, que la colère divine s’est littéralement abattue sur eux. Dans un 1er temps, Katherine pense que la rivière ensanglantée est le résultat d’une simple réaction chimique mais, au fil de ses investigations, la situation s’avère être bien plus compliquée qu’elle ne le pensait. Aucune de ses théories ne tenant la route, elle va devoir admettre que la science seule ne peut pas tout expliquer et remettre en question ses convictions personnelles pour arriver à juguler les forces obscures qui menacent la population d’Haven ainsi que sa propre vie.
La secte sans nom
Haven est une petite agglomération rurale, isolée au beau milieu du bayou, où le temps semble s’être arrêté. C’est une sorte de monde clos où les gens vivent repliés sur eux-mêmes. Il y a environ 120 ans, une crue dévastatrice avait complètement englouti l’ancien village. Après avoir enterré tous leurs morts dans un unique mausolée, les survivants, traumatisés par la catastrophe, avaient alors reconstruit leurs nouvelles maisons au sommet d’une colline avoisinante. Au sein de cette petite communauté, les liens personnels entre les différents habitants sont extrêmement forts et la religion joue un rôle prépondérant dans leur vie quotidienne.
Loren McConnell est une fillette farouche et solitaire qui vit au beau milieu du bayou avec sa mère et son frère. Sa famille a été mise au ban de la société depuis des années, les habitants de Haven voyant d’un très mauvais œil une jeune femme sans emploi, élevant seule ses deux enfants de pères inconnus. Paniquée par le déferlement de haine qui s’est abattu sur elle depuis la mort de son frère, Loren s’est cachée au fond des bois dès le début des évènements. Vivant comme une sauvageonne à l’écart du reste de la communauté, elle réagit de façon impulsive, guidée par son seul instinct, ce qui fait peur aux autres.
Apparemment, Doug Blackwell a l’air d’être un brave type parfaitement équilibré mais, en réalité, il cache une part d’ombre au plus profond de lui. Dans cette petite communauté rurale à la dérive, il se considère comme étant, en quelque sorte, la voix de la raison. Il s’efforce de calmer les habitants du coin, en attendant de pouvoir prouver avec l’aide de Katherine que tous les étranges évènements, qui se sont récemment déroulés, ont des causes parfaitement naturelles.
L’emprise
Avec Les Châtiments, Stephen Hopkins nous livre un thriller horrifique dans lequel le surnaturel tient une large place. L’enquête paranormale à laquelle se livrent l’héroïne et son fidèle associé va les contraindre à remettre en question leurs croyances respectives. Le film aborde différents thèmes comme ceux de la spiritualité et de l’emprise excessive du pouvoir théologique sur certaines personnes particulièrement influençables, de la remise en question de la foi, de la vengeance divine ainsi que de l’injustice et de l’incompréhension face à la mort d’un enfant (par définition, innocent).
Le choix des splendides décors naturels de Louisiane (antiques demeures victoriennes, paysages sauvages de bois et de bayous, etc…) immerge le spectateur dans une sorte de monde à part qui crée une réelle atmosphère. A cela s’ajoutent un casting impeccable (on remarquera tout spécialement les prestations d’Hilary Swank et d’Annasophia Robb) et des effets spéciaux particulièrement réussis (dont l’impressionnante invasion de sauterelles). Toutefois, le film pèche malheureusement par son scénario qui, du fait qu’il reprend quasiment tel quel l’enchaînement des 10 plaies d’Égypte, est, du coup, beaucoup trop prévisible. Quant au twist final, même s’il peut être “surprenant” (dans le sens où le spectateur ne s’attendait pas forcément à ce qu’il y en ait un), il n’est absolument pas original en soi puisqu’il fait ici office de “clin d’œil” à un classique du genre : c’est dommage.
Les Châtiments
Réalisation : Stephen Hopkins
Avec : Hilary Swank, David Morrissey, Idris Elba, Annasophia Robb, Stephen Rea.
Sortie le 18 avril
Durée : 1h 38
Commentaires
Les Châtiments
mové ti film...franchement G bien aimée