Premier fils (Le)
Henri Vernes, mon maître et ami, avait pour habitude de me dire qu’un bon récit n’a pas besoin de dizaines de pages pour commencer. Être au cœur de l’action, tout de suite, afin d’accrocher le lecteur pour ne plus le lâcher. Je suis persuadé qu’il n’aurait pu que s’entendre avec Ian Manook/Roy Braverman, l’auteur de ce formidable thriller sans temps mort, tant il semble avoir fait sien ce principe. Chaque nouveau roman est meilleur que le précédent, et celui-ci place la barre très haut.
Le premier fils, c’est l’histoire d’une vengeance terrible qui va mettre des années à s’accomplir. Des meurtres d’enfants, dans différents endroits du monde. En Argentine. À Saint Pierre et Miquelon. Près de Marseille. D’innocentes victimes abattues à distance par un fusil de haute précision, fusil que le sniper abandonne à chaque nouveau crime, en même temps que trois balles. Alors qu’il a perdu son collègue à la suite d’une bavure, l’agent Vahé Karakozian va devoir fouiller loin dans le passé, associer les différents enquêteurs des autres crimes, afin de trouver une aussi incroyable qu’improbable piste. Et un lien.
Une nouvelle fois, l’auteur nous montre avec quelle facilité il se glisse d’un genre à l’autre et à quel point il est à l’aise dans le thriller d’action, avec des chapitres taillés au cordeau et des personnages parfaitement troussés, qu’il s’agisse des principaux ou des secondaires. Mention spéciale pour le tueur, sans doute l’un des plus réussis. Et comme toujours, entre deux moments menés sans temps morts, quelques belles pages descriptives, paysages, culture, spécialités culinaires. Le premier fils est le roman qu’il ne faut pas rater.
Je remercie Roy Braverman et les éditions Hugo pour leur confiance et leur amitié.
Roy Braverman - Le premier fils - Edition Hugo Thriller - 19,95 €