L'âge des dragons par Xavier Watillon
Il existe un lieu où les dragons se rendent lorsqu’ils sont fatigués, lorsque les siècles commencent à peser sur leurs ailes, lorsqu’ils se lassent de leur solitude. Ils troquent alors leurs amas de richesses, leurs trésors oubliés, contre un peu de confort et des soins attentionnés. Ils s’évanouissent dans la nuit et laissent derrière eux des ruines, des histoires, un battement d’ailes.
La retraite des dragons. Ils sont couchés… C’est l’heure de la sieste. Le soleil au zénith fait fuir toutes les ombres et se réfléchit sur leurs écailles éclatantes. Une gigantesque bâtisse aux portes démesurées se dresse derrière eux. Un flot d’hommes et de femmes en sort, les bras chargés de brosses, d’huiles et d’onguents. Ils discutent et rient, se dirigent par groupes de cinq vers les magnifiques créatures enroulées sur le gazon. Certaines ouvrent l’une de leurs doubles paupières et les regardent paresseusement, d’autres baillent en étirant leurs ailes parcheminées. Ces ailes qui ont autrefois battu des ouragans dans des pays lointains battent désormais la mesure des chansons qui passent à la radio.
L’île d’Isener apparaît sur bien peu de cartes et garde jalousement son secret. Elle abrite la dernière retraite, l’unique maison de repos pour dragons : l’Antre vert. Les habitants d’Isener sont tous dans la confidence et se relaient depuis toujours, de génération en génération, au service de la retraite des créatures légendaires. Fréquenter quotidiennement les géants ailés n’est pas sans risque, mais les primes et assurances de l’Antre vert prennent en charge les incinérations malencontreuses et les blessures en tous genres. L’arrangement symbiotique plaît aux deux parties.
L’air printanier se réchauffe, l’été n’est plus très loin. Il est chargé de l’odeur des huiles essentielles utilisées selon les préférences des pensionnaires. Sous le ciel bleu azur, ils grondent de plaisir au son des brosses métalliques qui grattent leurs écailles. Ils roulent sur le flanc, pattes de côté, puis s’étendent sur le dos, ailes étendues, tandis que leurs aides les choient.
Les portes de la cuisine sont grandes ouvertes, laissant filer le doux fumet de légumes mijotés, de compotes exotiques, de ragoûts de poisson et de quelques grillades. Chaque premier jour du mois, les résidents de l’Antre vert ont loisir de sélectionner leurs menus. Nombre d’entre eux ont depuis belle lurette abandonné la viande – ou n’en mangent qu’exceptionnellement – au profit de nourritures plus saines, qui nuisent moins à leur sommeil. Ceux qui se risquent à conserver leur régime alimentaire font les frais du regard sévère de leur diététicienne, qui garde un œil sur eux depuis son bureau, à côté des cuisines.
Après chaque repas, les dragons se rendent au lac, en contrebas du parc. Ils y sont attendus par de jeunes enfants, qui sont les plus à même de grimper dans leurs gueules pour masser leurs gencives. Armés de longues pierres abrasives qu’ils tiennent entre deux manches opposés, les bambins frottent chaque croc. Ils les nettoient et les usent, car les dents de leurs patients ne cessent de pousser tout au long de leur vie et les ancêtres paresseux préfèrent désormais éviter de mâcher des pierres. Leur office terminé, les enfants sautent hors des bouches béantes directement dans l’eau du lac. Les dragons en aspirent quelques grandes goulées, puis recrachent l’eau bouillante par leurs naseaux, dans un nuage de vapeur.
À l’autre extrémité du parc, plusieurs promenades plus ou moins longues s’étalent sous le couvert de la forêt. Les arbres millénaires y dépassent les pensionnaires de l’Antre vert et leur offrent une ombre apaisante. Les sentiers se rejoignent au sommet d’une falaise d’où les créatures s’élancent sans effort pour planer quelque temps avant de se laisser choir en contrebas, dans une étendue sablonneuse. Certains s’y endorment même et n’en reviennent qu’après plusieurs jours.
Une fois par semaine, les dragons sont conviés à une séance de chiropraxie. Leurs vertèbres sont couvertes de protubérances osseuses de formes variables mais toujours tranchantes qui rendent la tâche complexe pour qui n’est formé à les manipuler, mais l’Antre vert dispose d’un personnel hautement qualifié. Les craquements résonnent dans le parc, accompagnés de grondements de plaisir.
Tout au long de l’année, les résidents de l’Antre vert se voient proposer des activités pour les changer du quotidien. Certains parmi les moins âgés affectionnent encore les courses aériennes ou aquatiques, mais la plupart d’entre eux se sont tournés vers des passe-temps plus intellectuels : des concours d’énigmes, des jeux de rôles, des spectacles, des concerts ou tout simplement de longues séances de visionnage des derniers films parus au box-office. Isener compte plusieurs clubs chargés d’inventer, de préparer et de mettre en œuvre de nouvelles distractions.
Pourtant, en cette belle journée de printemps, rien n’est prévu à l’Antre vert si ce n’est de ne rien prévoir. Le psychologue de la maison de repos a convaincu les résidents de l’importance de cultiver l’ennui pour stimuler leur esprit, leur imagination, leur goût de la vie. Pour beaucoup de dragons, c’est un plaisir : ils en profitent pour somnoler, pour rêvasser, pour revivre les innombrables souvenirs préservés dans leur mémoire sans fin.
Ce n’est pas le cas de Gurgle. Lorsqu’il est arrivé à l’Antre vert il y a près d’un siècle, il portait un autre nom. C’était un autre temps, mais les choses ont changé. Il s’est bien vite acclimaté à une vie si aisée, mais il s’en est lassé, petit à petit, jusqu’à ne plus pouvoir la supporter. Il a de nouveau soif d’autonomie et de liberté. Après avoir vu naître et tomber en ruines les plus grandes civilisations, après avoir bravé ouragans et cyclones, après avoir amassé plus de richesses qu’il n’est concevable, il ne peut se satisfaire plus longtemps de tout obtenir sans avoir à lutter. Même les héros de jadis lui manquent, car tout contrariants qu’ils fussent, ils lui rappelaient sans cesse la valeur de sa vie.
Mais Gurgle connait à la ligne près le contrat qu’il a passé avec l’Antre vert, comme tous ses congénères : une fois un résident inscrit et sa fortune transférée à la maison de repos, il n’est plus question de partir. Le secret d’Isener est trop important pour risquer de le compromettre en laissant un dragon en mal d’aventure reprendre sa vie d’antan.
Gurgle est couché dans le gazon, enroulé sur lui-même. Sa queue frémit en rythme avec la musique, par habitude et non par plaisir. Ses aides ont fini de l’huiler et se sont écartés. Combien de temps doit-il attendre avant le prochain repas ? Six heures, peut-être huit. Puis, quatre heures de plus avant de rejoindre sa couche, six heures de nuit à somnoler et une nouvelle journée d’ennui. Qu’une pièce de théâtre soit prévue pour le lendemain ne lui fait ni chaud ni froid : ce n’est pas là la liberté que son âme appelle à grands cris. Autour de lui, ses congénères semblent ne pas ressentir les mêmes frustrations. Ils transpirent la béatitude. Gurgle déploie ses ailes et fait mine de s’étirer. Il penche sa nuque vers la gauche, vers la droite, en profite pour regarder tout autour de lui, puis se recouche au sol, allongé cette fois. La grande porte est ouverte et lui offre une vue dégagée sur l’entrée du domaine. La réceptionniste est à son poste, mais elle tourne le dos au passage : elle est en conversation animée avec son téléphone portable.
Le dragon en manque d’aventure n’envisage même pas de s’envoler tout simplement. Il ne s’en sent pas la force. Une part de son esprit calcule le nombre de jours, de nuits, d’heures le séparant de la prochaine balade jusqu’au promontoire : bien plus qu’il ne peut en attendre, évidemment, et il n’y sera pas seul. Il change de pose, se redresse innocemment, comme s’il voulait détendre ses muscles endormis. Il tend le cou vers le ciel, ses doubles paupières mi-closes, comme le font certains de ses pairs pour prendre le soleil. Quelques mètres à peine au-dessus de lui, l’air semble déjà plus pur, plus respirable.
Son regard et son attention sont tournés vers l’entrée du domaine. Il jauge le temps qu’il lui faudrait pour franchir la portion de parc qui le sépare de la porte, du couloir, du parking. Il lutte contre la frustration qui menace de s’emparer de lui : il y a peu, il traversait un océan en quelques battements d’ailes, mais aujourd’hui une simple barrière lui semble hors d’atteinte. Pour se donner du courage, il s’imagine déjà au-delà de la barrière : il renifle la liberté, goûte l’évasion, sent le vent de l’aventure gonfler ses ailes étendues.
Gurgle ouvre complètement sa première paire de paupières et pose ses pattes antérieures au sol. Personne en vue. La réceptionniste est toujours obnubilée par son téléphone. Le couloir est toujours désert. C’est le moment ou jamais. Il ouvre sa deuxième paire de paupières, dévoilant ses yeux brillant d’une volonté renouvelée, et cabre ses pattes postérieures, prêt à bondir en avant. Il est arrêté dans son élan par un raclement de gorge. Il tente de faire passer son mouvement pour un étirement, mais il échoue lamentablement et se retourne, honteux.
« Monsieur Gurgle ? »
La directrice de l’Antre vert se dresse à côté de lui, les bras croisés. Elle tape du pied et le jauge d’un regard sévère. Gurgle déglutit et lui adresse son sourire le plus innocent, toutes dents dehors. La jeune femme porte ses cheveux bruns coupés courts et un uniforme d’un blanc immaculé à l’exception de son badge noir où son nom est écrit en lettres d’or : Gwen. Elle a la voix et le tempérament d’un chef de guerre d’autrefois.
— J’espère que vous ne manigancez pas encore une évasion. Vous n’avez pas assez couru le monde durant votre jeunesse ?
— Moi ? Mais pas du tout, pas du tout ! Je ne manigance rien. Le temps des manigances est depuis longtemps révolu. Ce n’est pas mon genre, vraiment pas mon genre. Oh, vous pensez à cette autre fois ? J’avais, ahem, un peu perdu la tête. C’est l’âge, vous savez.
Ses excuses meurent en un murmure : Gurgle sait que Gwen n’est pas dupe. Il se prépare à endurer un long sermon. Alors qu’elle ouvre la bouche, les graviers du parking crissent sous les pneus d’un véhicule qui s’arrête. Le regard de la directrice s’illumine et elle part vers l’entrée d’un bon pas. Elle se retourne à mi-chemin et crie : « Monsieur Gurgle, je suis à vous dans quelques minutes ».
Lorsque Gwen traverse le hall en sens inverse, elle est suivie par une foule lui arrivant à la taille : des enfants d’une école toute proche. Le cortège marche en ligne droite vers Gurgle, qui roule des yeux et soupire, libérant un nuage de fumée sombre sentant le soufre. Il attend que les visiteurs soient tout proches pour bailler dans leur direction. Gwen ignore les rangées de crocs aussi hauts que sa tête et tapote le museau du vieux dragon.
« Les enfants, je vous présente monsieur Gurgle ».
Les dizaines de petites voix répondent en cœur : « Bonjour monsieur Gurgle ».
Le silence qui suit n’est troublé que par le choc du coude de Gwen dans la mâchoire de Gurgle, qui s’empresse de dire : « Ahem, oui, bonjour les enfants ».
La directrice s’agenouille pour être à la hauteur des têtes des bambins. Elle fait mine de chuchoter, de leur confier une secret.
— Monsieur Gurgle s’ennuie avec nous… L’un de vous a-t-il une idée ? Une activité à proposer pour distraire notre ami ?
— Une histoire ! Il pourrait nous raconter une de ses histoires !
Le cri est aussitôt repris en cœur par les autres petits, qui ne se taisent que lorsque Gurgle déroule sa queue et l’étend en demi-cercle devant lui : il sait qu’il n’y coupera pas.
Gwen hèle trois hommes affairés près d’un abri de bois : « Arthur, Elvis, Michael ! ». Quelques instants plus tard, ils accourent avec des coussins, qu’ils disposent sur les protubérances osseuses de la queue du dragon. Les enfants s’asseyent et se taisent tandis que Gwen s’écarte. Elle se retourne une dernière fois pour signifier à Gurgle qu’elle l’a à l’œil, puis elle s’assied un peu plus loin, sous un parasol.
Gurgle s’installe plus confortablement, fermant le demi-cercle de ses pattes et redressant son buste vers le ciel. Sa gorge ainsi découverte rougeoie timidement du feu qui y brûle en permanence. Il se racle la gorge et gronde doucement tel un coup de tonnerre perdu dans le ciel bleu-azur.
— Il n’y a pas si longtemps, je vivais dans un pays éloigné, dans une ville dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler.
— Pas si longtemps comment ?
— Mh, pour vous c’est plutôt il y a très longtemps, effectivement, dit Gurgle en riant doucement.
— Il y avait des dinosaures ?
— Non, pas dans cette histoire. Ce sera pour une autre fois.
Certains enfants semblent déçus que le récit perde déjà en exotisme, mais Gurgle a plus d’un tour de conteur dans son sac. Il scrute les grands yeux curieux de son public puis reprend.
— À l’époque, j’étais connu sous le nom de Sarud le dévo… ahem, Sarud l’effrayant.
— Pourquoi l’effrayant ?
— Sans doute parce que les habitants, là-bas, n’avaient pas l’habitude de voir des dragons : j’étais trop grand, trop… différent. Toujours est-il que je vivais seul, au sommet d’une montagne dominant la ville. Les habitants savaient où je vivais, mais ils me laissaient en paix la plupart du temps. Quand je ne chevauchais pas les vents du nord, quand je ne parcourais pas les campagnes, j’observais la ville, sa myriade d’occupants, leurs vies si courtes et surchargées, passées à courir, à travailler, à lutter. J’avais remarqué une belle demoiselle en particulier. Elle vivait seule au sommet d’une tour, le plus haut gratte-ciel de la ville, dont les baies vitrées donnaient sur ma montagne. Quand elle ne passait pas son temps au téléphone, elle chantait. Pour moi, je crois. J’étais le seul à l’écouter.
Gurgle fait une pause. Autour de lui, le silence est complet. Les enfants sont suspendus à ses lèvres.
— Son beau visage, je m’en souviens encore, a peu à peu changé. Il s’est garni des marques du temps, de rides. Elle vivait toujours seule, aussi ai-je décidé de lui donner un petit coup de pouce. Du sommet de mon promontoire, j’ai pris mon envol. Vous auriez dû me voir, à l’époque, fier et majestueux. Je n’avais pas mon égal en ces terres. Caché dans les nuages les plus bas, je survolais la ville, j’attendais le bon moment. J’ai replié mes ailes et j’ai fondu sur sa tour. Je me suis arrêté devant sa baie vitrée. Le souffle de mes ailes l’a alertée de ma présence. Elle est restée immobile à me regarder tandis que je la saisissais délicatement dans ma gueule et que je l’emmenais.
— Mais, monsieur dragon, vous ne pouvez pas épouser une femme.
— Ah ah ah, je ne voulais pas l’épouser, mon petit. Ce n’est pas ce que font les dragons. Je voulais l’aider, voilà tout. Je l’ai gardée près de moi, en haut de ma montagne, et il n’a pas fallu longtemps pour qu’on vienne la réclamer.
— Alors de preux chevaliers sont venus vous défier ? Ils vous ont attaqué avec des lances, des épées ?
— Quelques siècles plus tôt, c’est ce qui se serait passé… Non, j’ai d’abord reçu la visite d’un psychologue, un vieil homme plein de bon sens, mais un peu sec. Ahem, il avait une façon de s’exprimer un peu sèche, je veux dire. Il m’a parlé de longues heures, tentant de me convaincre de laisser ma belle demoiselle vivre sa vie comme bon lui semblait. Il m’a même demandé de parler de mon enfance pour m’aider à trouver ce qui me poussait à agir ainsi. Je n’ai pas eu le cœur de lui expliquer que si l’envie m’en prenait, il n’aurait pas assez d’une vie pour tout écouter. Malgré tout son charabia, il ne m’a pas écouté. Il ne m’a pas compris.
Le soir, je discutais avec Ilyria, ma petite protégée. C’était une femme brillante, pleine d’humour et de conversation. Elle ne m’en voulait pas de l’avoir soustraite à sa routine – elle ne s’en est jamais plainte. Nous nous sommes tout de suite attachés l’un à l’autre.
Le deuxième visiteur fut son père. C’était un homme de très mauvais goût : mal habillé, vulgaire, désagréable… Il m’a sermonné sur le bien et le mal, le droit des femmes, la liberté, mais il a vite compris que je ne l’écouterais pas. Il a versé quelques larmes puis il a disparu.
Il a fallu quelques semaines et bien d’autres insipides visiteurs avant que se présente un véritable prince charmant : le voisin d’Ilyria. Ce bonhomme timide s’est présenté devant moi en demandant simplement à la revoir. Il déplorait de ne plus l’entendre chanter, de ne plus échanger avec elle des sourires complices lorsqu’il la croisait dans la cage d’escalier. Sur le moment, j’ai ressenti une vive jalousie. C’est ainsi que j’ai compris que leurs destins étaient liés, qu’ils devaient finir leurs jours ensemble.
Les enfants attendent plusieurs minutes sans mot dire tandis que le regard de Gurgle se perd dans le lointain.
— Monsieur dragon ? Qu’est-ce qu’elle est devenue, Ilyria ? Et son voisin ?
— Je ne les ai jamais revus depuis lors.
— C’est parce que vous avez vécu de belles histoires comme celle-là que vous vous ennuyez ici ?
— Probablement. Peut-être. Je ne sais pas…
— Alors pourquoi vous êtes venu ici ?
Gurgle pose son menton sur ses pattes avant. Le bout de son museau frôle plusieurs paires de genoux. Il ferme ses paupières sur ses yeux d’ambre rougis et soupire : « Même les dragons vieillissent ».
Les questions suivantes se perdent dans le vent du soir, qui commence à se lever. Gurgle ronfle doucement. Gwen fait sursauter les enfants lorsqu’elle surgit derrière eux pour leur annoncer qu’il est l’heure de prendre le chemin du retour. Les bambins se lèvent et reprennent les coussins sur lesquels ils étaient assis, puis se dirigent vers la grande bâtisse de l’Antre vert, qui projette désormais sur le parc une ombre inquiétante. Gwen suit les enfants lorsque l’un d’eux se retourne vers elle, soucieux.
— Je pensais qu’avant de venir ici, les dragons mangeaient des gens ?
— On raconte bien des bêtises, dit Gwen.
Elle se retourne vers le vieux dragon dont les babines dessinent un sourire satisfait tandis qu’il continue de ronfler. Sa double paupière frémit et semble cligner une fois en direction de la directrice de la maison de repos. Elle lui retourne le clin d’œil et pousse gentiment l’enfant vers l’entrée où ses pairs l’attendent.
Les phrases soulignées sont les deux premières phrases du roman Au Guet !, huitième tome des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett (traduit de l’anglais par Patrick Couton aux éditions L’ATALANTE). En langue originale : « This is where the dragons went. They lie… » (Guards ! Guards !, 1989).
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