Reine rouge (La), La saga Vorkosigan T8

Cordelia est Vice-Reine et Oliver est Amiral de la planète Sergyar. Le développement et la protection de ce monde occupent les deux dirigeants, leur laissant bien peu de temps libre.

Mais Cordelia a un projet intime : avoir de nouveaux enfants. Elle s'en ouvre à Oliver et l'entraîne dans une réflexion sur leurs avenirs.

Ce dernier opus de la saga Vorkosigan, paru en 2016, n'est pas très réjouissant. Il souffre de deux défauts majeurs.

En premier lieu, il ne se passe rien.

Malgré de nombreux personnages, de nombreuses situations potentiellement délicates, il n'y a aucune intrigue, aucune action, aucun conflit, ni militaire, ni commercial, ni politique. Ce ne sont pas les lointains et ténus problèmes de pouvoir au sein de la famille Vorkosigan qui peuvent créer le suspense.

Le livre explore simplement les relations de Cordelia et d’Oliver et leur réflexion sur leurs destins. C'est bien peu.

En second lieu, il ne se passe pas trois pages sans que les deux héros ne pensent ou ne parlent d'Aral.

Trois ans après sa mort, celui qui a été le mari de l'une et l'amant de l'autre est omniprésent, quel que soit le sujet ou la situation. Ce qui se révèle rapidement pesant, voire ridicule pour les personnages.

Si l'histoire des Vorkosigan a connu des moments forts et épiques, ce roman se révèle plutôt transparent.

La Reine rouge, La saga Vorkosigan T8 par Lois Mc Master Bujold, traduit par Sandy Julien, illustré par Triff et Antiv, aux éditions J'ai Lu, Collection Nouveaux Millénaires, ISBN 9782290139691