Porte (La)
Leo Versari, sa femme Anaëlle et leur fils Martino ont quitté la capitale pour venir d’installer dans une petite ville perdue, dans la maison des grands-parents. D’abord déboussolés et ayant un peu de mal à s’adapter, chacun trouve progressivement ses repères : Martino se découvre un copain Pierrot, un peu farfelu qui se balade dans les bois, Anaëlle se passionne pour les plantes de la grand-mère, pour la boite à musique dans le grenier et pour la cuisine, et Leo pour une salle camouflée dans la cave, derrière une tapisserie, dans laquelle se trouvent une vieille imprimante et les pages d’un mystérieux manuscrit.
Petit à petit, le comportement des occupants de la demeure va changer…
En ouvrant les pages du roman La porte de Samuel Palladino, difficile de ne pas penser à Stephen King et à Shining, en particulier lors de l’évolution du personnage masculin, Léo. La correspondance s’arrête toutefois là, car, si l’on assiste à une montée dans l’étrange et l’horreur, il n’est pas ici question de Shining et d’enfant lumière. L’auteur va nous balader dans sa vieille maison pleine d’esprits jusqu’à sa conclusion originale et bien plus cartésienne en guise d’explication. Et durant les quelques 220 pages que compte ce livre, c’est la bascule dans la folie ordinaire d’une famille à laquelle nous assistons.
L’écriture de Samuel Palladino est plaisante, j’ai parfois été un peu gêné par quelques répétitions qui auraient pu être supprimées pour alléger le texte (deux mêmes phrases dans la page, ou alors le café et la tête lourde du protagoniste). J’ai aussi noté quelques petites erreurs d’impression comme des numéros dans la page ou un titre de chapitre qui devient en majuscules… rien de bien rédhibitoire cependant.
En définitive, La porte est un roman agréable à lire, c’est particulièrement le dénouement qui m’aura plu et qui tranche avec le « tout fantastique » que l’on s’attendait à découvrir.
Je remercie les éditions Rebelle pour leur confiance.
La porte - Samuel Palladino - Rebelle Editions - nov 2019, 16,90€