Nuit au musée 2 (La)

Réalisateur: 

Nuit de folie



Le retour de la momie

Depuis qu’il a quitté son travail de gardien de nuit au Musée d’Histoire Naturelle de New York, Larry Daley est devenu riche et célèbre en inventant des infomercials. De son côté, le musée a fini par connaître une importante baisse de fréquentation dans la mesure où les visiteurs préfèrent désormais les produits de haute technologie aux personnages en cire et autres animaux empaillés. Un soir en rendant visite à ses “amis” du musée, Larry apprend avec tristesse qu’il va fermer ses portes dès le lendemain afin d’être entièrement rénové et qu’à sa réouverture, les anciennes attractions seront toutes remplacées par des hologrammes.
La majeure partie de ses anciens amis a d’ailleurs déjà été emballée dans des caisses afin être envoyés puis stockés dans les gigantesques archives souterraines de la Smithsonian Institution à Washington. La nuit suivante, Larry reçoit un coup de téléphone de Jedediah (le cow-boy miniature de la salle des maquettes) qui, complètement paniqué, l’appelle au secours car Dexter, le petit singe capucin qui n’en fait toujours qu’à sa tête, a dérobé la tablette égyptienne aux pouvoirs magiques et cette dernière a donné vie à la multitude d’objets entreposés au Smithsonian parmi lesquels se trouve une statue du Pharaon Kahmunrah, le frère aîné d’Ahkmenrah (resté quant à lui au Musée d’Histoire Naturelle de New York). Réveillé après 3.000 ans de sommeil, Kahmunrah est furieux et jaloux du fait que ce soit son frère et non pas lui qui ait accédé au trône. Désireux de se venger, il est plus que jamais prêt à tout pour réaliser son vieux rêve en se servant des pouvoirs magiques de la tablette pour ouvrir les Portes des Enfers afin de faire revenir son armée et la lancer à la conquête du Monde. Pour le seconder dans sa tâche, il fait appel à Ivan le Terrible, Al Capone et Napoléon. Connaissant les horribles ravages que la tablette peut provoquer, Larry part immédiatement à Washington pour tenter d’éviter la catastrophe. Les choses se compliquent encore un peu plus lorsque, pour obliger Larry a trouvé le code à composer sur la tablette afin de lui permettre d’ouvrir les Portes des Enfers, Kahmunrah enferme Jedediah dans un sablier. Ce dernier n’a donc plus que très peu de temps à vivre à moins que Larry n’accepte de céder aux exigences du machiavélique Kahmunrah.

Délire express


On reprend donc les mêmes (Larry Daley, le Président Théodore Roosevelt, le Général romain Octavius, Jedediah le cow-boy, Sacajawea, les Néandertaliens, le squelette du T-Rex, la statue de l’Ile de Pâques, Dexter l’espiègle et incontrôlable singe capucin, etc) ou presque et on recommence… mais en bien plus délirant avec quelques nouveaux autres personnages de l’Histoire, en prime. Dans ce 2ème volet, on retrouve toujours le principe de la galerie de personnages hétéroclites qui prend vie à la nuit tombée mais, cette fois-ci, l’intrigue est transposée de New York à Washington dans l’enceinte de la Smithsonian Institution, le plus grand complexe de musées au monde dont les divers bâtiments s’étendent d’un bout à l’autre du National Mall. L’action se déroule principalement dans le National Air and Space Museum, le Smithsonian Castle et le Lincoln Memorial ainsi que dans leur sous-sol qui abrite de gigantesques archives.

La Nuit Au Musée 2 allie tout à la fois le fantastique, la comédie burlesque par le biais des aventures délirantes d’une bande de joyeux drilles (à la façon des Pieds Nickelés) et le “buddy movie” puisque Larry fonctionne ici en duo avec Amelia Earhart (la 1ère femme pilote à avoir traversé l’Atlantique en solitaire aux commandes de son avion Lockheed Vega de couleur rouge cerise), une jeune femme intrépide au tempérament de garçon manqué qui n’a pas froid aux yeux et lui apporte son aide avant qu’ils ne finissent par éprouver, l’un vis-à-vis de l’autre, des sentiments bien plus profonds.

Le spectateur (tout comme Larry) sait désormais à quoi s’en tenir, on n’a donc plus l’effet de surprise du 1er volet avec la découverte des divers objets exposés au musée qui s’animent, semant la pagaille partout où ils passent, mais en choisissant de transposer l’intrigue dans le plus grand musée du monde, on plonge du coup dans la démesure au risque de tomber parfois dans le grand n’importe quoi en cumulant des gags pas franchement drôles et/ou en juxtaposant des choses invraisemblables (ex : comment le calmar géant peut-il survivre hors de l’eau ?).
Toutefois, le scénario comporte aussi quelques bonnes idées comme les chérubins et les petits Einstein ou encore le fait que, cette fois-ci, les photos et les tableaux accrochés au mur prennent également vie, donnant ainsi la possibilité à Larry et ses comparses de pénétrer à l’intérieur de nouveaux mondes virtuels mais aussi aux personnages, qui y sont représentés, d’en sortir (comme par exemple Al Capone). Du côté négatif, il y a surtout le fait qu’il est difficile (voire carrément impossible) de “prendre au sérieux” les “méchants” de l’Histoire (Kahmunrah, Ivan le Terrible, Al Capone et Napoléon) dans la mesure où les acteurs qui les incarnent sont souvent au bord de la crise de fou rire et ce d’autant plus qu’ici ce n’est pas leur “côté maléfique” qui est mis en avant mais uniquement leurs problèmes respectifs d’ego démesurés en réaction à la façon dont les autres les perçoivent (le complexe de Napoléon du fait de sa petite taille, la traduction erronée du surnom d’Ivan, le fait que Kahmunrah porte une “toge” et non pas une “jupe”). Par contre, on saluera le travail titanesque fourni en termes de reconstitution des décors, costumes, œuvres d’art diverses, avions et fusées (le Lockheed Vega d’Amelia Earhart, le Flyer des frères Wright, la capsule Apollo et son véhicule lunaire) ainsi que l’extrême qualité de la pléthore d’effets spéciaux en tout genre (principalement conçus et réalisés par Rhythm Hues) sur lesquels repose entièrement le film.

La Nuit Au Musée 2

Réalisation : Shawn Levy

Avec : Ben Stiller, Robin Williams, Amy Adams, Owen Wilson, Hank Azaria, Christopher Guest, Steve Coogan, Ricky Gervais, Bill Hader, Jon Bernthal, Alain Chabat

Sortie le 20 mai 2009

Durée : 1 h 45

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