Cité de l'ombre (La)

Réalisateur: 

Au bout de la nuit



Les lumières de la ville

Lors de la construction de la Cité souterraine d’Ember conçue pour protéger l’espèce humaine d’une effroyable menace, tout avait été prévu par les Bâtisseurs afin que la population y vive heureuse pendant deux siècles mais ce délai est maintenant dépassé depuis plus de 20 ans. La Cité tombe en ruines, ses infrastructures montrent des signes d’usure de plus en plus inquiétants, la nourriture est rationnée et les habitants ne portent plus que des vêtements rapiécés. Le gigantesque générateur qui l’alimente en électricité est à bout de souffle et les pannes, de plus en plus fréquentes, plongent la population dans le noir semant ainsi la panique. C’est leur survie qui est désormais en jeu.


Lina Mayfleet vient juste d’achever ses études. Entre sa grand-mère qui n’a plus toute sa tête, sa petite sœur dont elle doit s’occuper et son travail de messagère dans la Cité, elle n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer. Quant à son ami Doon Harrow qui vient d’être nommé assistant plombier, il est le fils d’un des plus brillants inventeurs de la Cité et il n’est pas décidé à laisser le générateur s’éteindre définitivement. Un jour, Lina découvre par hasard, oubliée au fond d’un placard, une étrange boîte en métal renfermant les secrets les plus anciens de la Cité qu’il lui faudra arriver à décoder. Face à l’obscurité grandissante et à ceux qui sont prêts à tout pour cacher la vérité, les deux ados ne disposent que de très peu de temps pour percer à jour les mystères de la Cité et sauver ses habitants avant que la lumière ne disparaisse à tout jamais.

Renaissance

Tout le challenge de ce film rétrofuturiste assez étrange et décalé, qui dénote nettement par rapport aux productions habituelles des Majors dans ce domaine, réside dans la construction de la Cité d’Ember qui tient lieu ici de personnage à part entière. Sa configuration est basée sur des cercles concentriques avec ses huit rues principales qui rayonnent à partir d’un point central : la place Harkin où se trouve le bureau du Maire. Les rues perpendiculaires forment une série de cercles concentriques qui traversent les artères principales. Au-dessus de la ville se trouve un vaste réseau de câbles électriques et de projecteurs qui permettent d’éclairer ce monde souterrain cerné de toutes parts par les ténèbres.
Au fil des décennies, les habitants ont appris à faire preuve dans leur quotidien de beaucoup d’imagination et appel à bien des astuces pour recycler tout ce qui leur tombe sous la main afin de pouvoir rendre utile à nouveau un même objet qui a déjà été recyclé à maintes reprises dans le passé.

Si une extrême minutie a été apportée aux décors, costumes, accessoires, éclairages divers et palette de couleurs, on ne peut malheureusement pas en dire autant des effets spéciaux qui semblent avoir été sacrifiés au profit au reste. On regrette aussi de ne pas voir plus de scènes avec Tim Robbins et Bill Murray dont les personnages respectifs ont pourtant toute leur importance dans cette histoire où il existe un parallèle entre l’obscurité totale dans laquelle les habitants d’Ember vont être plongés dans peu de temps et l’obscurantisme dans lequel ils ont été sciemment plongés par leurs dirigeants depuis des siècles.

La Cité De L’Ombre

Réalisation : Gil Kenan

Avec : Bill Murray, Saoirse Ronan, Harry Treadaway, Tim Robbins, Martin Landau, Marianne Jean-Baptiste, Toby Jones, Mary Kay Place

Sortie le 17 décembre 2008

Durée : 1 h 35

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