Mal-morts
Elodie a 14 ans et depuis des années, elle vit des nuits d’enfer, à lutter contre les mal-morts, ceux qui sont partis de manière violente, ceux qui cherchent à lui voler son essence vitale.
Oui mais le problème c’est qu’Elodie est plus prise pour une folle que pour une victime. Et un jour, Elodie s’enfuit de chez elle pour échapper à la clinique psy, persuadée d’y trouver des mal-morts. Et en fuite, elle s’égare du côté du cimetière. C’est Sandra, une jeune policière qui va la sauver et surtout l’appuyer, avec Mathilde, infirmière en chef dans la clinique qui va accueillir la jeune fille.
La partie de la lutte contre les mal-morts est super bien ficelée. On hésite entre folie et croyance, même si le style de Ligny comme l’approche d’Elodie sont globalement assez naïfs. On s’attache à cette adolescente qui semble perdue.
Restent quelques lacunes/mauvaises surprises. D’abord la seconde partie, quand on plonge dans la vie de fan de chanteur boutonneux, façon Justin Bieber. Là, c’est nettement moins noir évidemment mais j’ai comme perdu le roman. Quand en prime notre héroïne se voit proposer un contrat de choriste pour son idole… non, c’est trop… C’est guimauve.
Et je vous épargne la fin, perso, je reste avec mes questions plein la tête et j’aurai de loin préféré qu’on continue sur les mal-morts, qu’on en apprenne plus sur les années avant les 14 ans d’Elodie etc. Mais que dire, c’est une lecture ado et probablement que les fans de cette tranche d’âge accrocheront plus via cette « digression » musicale.
Sinon, le style est bien adapté : des chapitres courts, des mots percutants, des morts à frissonner et si j’avais eu l’âge de l’adolescence, peut-être que j’aurai plus apprécié la suite (encore que je suis imperméable à la fan-attitude…)
Mal-morts par Jean-Marc Ligny, illustré par Coliandre, L’Atalante