Palace Athéna

Paris, fin dix-neuvième. Alors que l’exposition universelle bat son plein, la ville est en émoi suite à de mystérieuses scènes collectives d’hystérie féminine qui ont entraîné plusieurs décès. Loin du fracas, Maurice est un jeune oisif qui a acheté une dent de dragon. D’après le colonel La Dive, son mentor, il faut planter la dent en terre pour voir apparaître un héros. Quelle n’est pas leur surprise en constatant les effets de ce geste, qui vont passionner Lucienne, jeune journaliste qui se grime en homme.

La période choisie par Jonas Lenn attire de nombreux auteurs, mais l’aventure proposée ne se situe pas dans le registre steampunk. L’auteur lie l’hypnotisme, le fantastique et l’antiquité grecque dans un récit qui s’installe avec difficulté, puis trouve rapidement sa cadence. L’enquête est menée avec beaucoup de rythme et d’affrontements et permet la rencontre avec des personnages historiques tel Georges Méliès.

L’intrigue est plaisante, même si ce volume ne constitue qu’un premier tome et n’apporte pas d’explication aux phénomènes constatés. Les archétypes de personnages sont classiques mais bien campés, comme le colonel La Dive qui domine le récit avec Lucienne. Maurice est plus fade et moins marquant. Pour l’instant ? Le panthéon grec étant bien fourni en dieux et déesses, il est parfois difficile de suivre les nombreux intervenants, mais Palace Athéna n’en demeure pas moins un bon roman.

Palace Athéna, de Jonas Lenn, illustré par Dem, aux Éditions Asgard