Cold Gotha

À la veille du 11 septembre 2001, notre illustre et bien aimé Van Helsing débarque à Los Angeles. Le meurtre d’une actrice de porno (j’en vois déjà qui salivent) a attiré notre héros et chasseur de vampires dans la cité des anges. Face à lui, une bande de lycans et de vampires l’attendent de pieds fermes (plutôt de griffes fermes). Leur chef ? Un certain Vlad Tepes. Dois-je faire encore les présentations ? Non. On ne vous la fait pas.

Guillaume Lebeau nous livre ici une aventure pleine de piments.

Toutefois, pas de surprise quant au dénouement.

Mais heureusement, on est loin du film édulcoré de Stephen Summers.

Ici, Van Helsing, à l’instar d’un Blade dans toute sa splendeur, est calme et déterminé. Rejoins par une bande d’acolytes hétéroclites, il nous en met plein la vue pour pas un rond.

Ou si peu.

Ce qui est bizarre dans tous romans où un super héros agit est le fait que toute action paraît surréaliste.

Si l’on compare un film tel que Blade, dans lequel Whesley Snipes flingue du vampire sans sourciller d’un poil, avec un roman comme celui-ci, le lecteur, en l’occurrence nous, fait attention aux plus petits détails de Van Helsing quand il joue des cabrioles pour débarrasser la terre des créatures démoniaques.

Alors que dans le film, Blade peut faire tout ce qu’il veut et ces mêmes lecteurs, devenus cinéphiles pour l’occasion, pousseront un « hourra » d’admiration.

La description des scènes d’actions est bel et bien devenue un problème récurrent pour les auteurs depuis que le cinéma use de tous les artifices pour nous offrir des effets spéciaux de plus en plus saisissants, malgré qu’ils ne soient pas toujours réalistes.

Outre tout ceci, je n’attends qu’une chose de notre dévoué Guillaume Lebeau, c’est bel et bien la suite de cette aventure. Il m’a offert un bon moment de détente et d’évasion et c’est tout ce que je demande à un auteur. Ce qui est n’est pas chose aisée dans ce monde sans cesse en mouvement.

Il a rempli cette mission et c’est tout à son honneur.

Guillaume Lebeau, Cold Gotha, couverture : www.2visudesign.com, 224p., Editions Baleine, collection Van Helsing