Atlas des lieux maudits

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Saviez-vous que Charybde et Scylla existent vraiment, dans le détroit de Messine ? Que des millions de chauves-souris infestent un parc de Zambie un mois durant, pour ensuite disparaître ? Que Nairobi abrite un cloaque gigantesque infesté de requins, tout comme une petite île des Maldives ignorée des touristes ? Qu’Aokigahara, au Japon, est dénommée « la forêt des suicides » ? Que le fameux Triangle des Bermudes a son équivalent en plein désert du Nevada ? Que la maison d’Amityville est toujours là ? Que l’Ankou erre toujours près d’une centrale abandonnée en Bretagne ? Non ? Eh bien, moi non plus. Tout cela, je l’ai appris dans ce livre fabuleux, qui recense quarante endroits horribles dont tout bon chrétien ferait bien de s’éloigner au plus vite.

Dans son introduction, l’auteur classe ces lieux en trois catégories : ceux qui, depuis l’exil d’Adam hors de l’Éden, sont maudits par la religion ou par une injonction mystique, ceux qui le sont par leur situation géographique (climat, éruption volcanique, faune épouvantable) et ceux rendus invivables du fait de l’homme. L’ouvrage se lit avec un plaisir que renouvelle sans cesse la curiosité. En outre, et ce n’est pas là son moindre mérite, il est, à chaque page, illustré par une carte, générale ou détaillée, tirée de vieux atlas datant de l’époque coloniale, ce qui renforce le dépaysement : on y verra ainsi la Tanganyika, le Tonkin, l’Empire des Indes, l’Hadramaout, le Transvaal ou la Samarie.

« Véritable manuel géographique de l’épouvante, cet atlas se feuillette d’une main fébrile, la peur au ventre... » explique la quatrième de couverture. Elle ne ment pas !

Olivier Le Carrer et Sibylle Le Carrer, Atlas des lieux maudits, Flammarion, Paris, 2013, 136 p., 25 €.

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