Auberge rouge (L')

Réalisateur: 


Cadavres exquis

Les visiteurs

L’action se déroule à la fin du 19ème siècle au milieu des montagnes escarpées du massif des Pyrénées. Par une nuit d’orage, un groupe de voyageurs hétéroclites se voit malheureusement contraint et forcé, suite à un problème de diligence, de faire une halte impromptue à l’Auberge du Croûteux, le temps que le cocher puisse effectuer la réparation avant de reprendre leur chemin. Ce qu’ils ignorent, c’est que l’établissement est tenu par Martin et Rose, un couple d’aubergistes qui fait régulièrement assassiner par Violet (leur fils adoptif qui est sourd-muet) les voyageurs solitaires qui s’arrêtent chez eux afin de les détrousser, leurs cadavres étant ensuite jetés en pâture aux cochons. Parmi ces voyageurs se trouve le bon Père Carnus qui a sous sa responsabilité Octave, un adolescent particulièrement dévot qu’il doit conduire jusqu’à un monastère perdu dans la montagne. Lors d’une banale conversation Martin apprend qu’une nouvelle route en construction va bientôt priver définitivement son auberge de clients et que le Père Carnus est chargé de convoyer au monastère une sainte relique enfermée dans un coffre recouvert de d’or et de pierres précieuses. Il n’en faut pas plus pour que Martin décide de faire un ultime gros coup avant de prendre définitivement sa retraite ailleurs.


Il demande alors à Violet de trucider tous les voyageurs, sans exception, mais Rose, étant très croyante, ne l’entend pas ainsi et refuse catégoriquement qu’on tue un homme d’église chez eux. Elle profite même de la présence du Père Carnus pour lui demander de l’entendre en confession afin d’expier tous ses péchés car elle tient absolument à soulager sa conscience avant de commettre de nouveaux crimes. Une fois mis au parfum, le Père Carnus fait alors tout son possible pour tenter d’empêcher cette nouvelle boucherie sans toutefois trahir le très sacré secret de la confession. Après une nuit très mouvementée à l’auberge, au terme de laquelle les gendarmes débarquent pour accuser à tort le malheureux Père Carnus d’être l’auteur des anciens crimes commis en réalité par la famille d’aubergistes, ce dernier tentera de sauver sa peau et celle des survivants.

Confessions d’une femme dangereuse



Le scénario de ce remake respecte l’esprit de l’original tout en lui apportant du sang neuf. Pour cela, il garde l’idée de base, à savoir celle d’un assassin qui se confesse à sa future victime mais comme il s’agit d’un prêtre, ce dernier se voit alors confronté à un terrible dilemme : soit se taire et laisser les clients de l’auberge se faire trucider les uns après les autres, soit les avertir du danger avant qu’il ne soit trop tard mais affronter alors les foudres de Dieu pour avoir trahi le secret de la confession.

Dans ce remake, le personnage du prêtre est beaucoup plus (ré)actif. En effet, si, dans l’original, celui-ci se contentait quasiment exclusivement d’avoir peur, dans cette nouvelle version, il se démène comme un beau diable pour tenter de mettre des bâtons dans les roues des sinistres projets ourdis par la famille de serial killers. Au départ, la bonne idée ici était d’étoffer singulièrement les personnages des voyageurs et de mettre en exergue les rapports sociaux désastreux existant à l’époque entre les nobles, les bourgeois et les gens du peuple mais, au final, on tombe dans la caricature et les clichés, sans compter que leurs interprètes respectifs ont la fâcheuse tendance à souvent surjouer et à en faire malheureusement des tonnes pour pas grand chose. Malgré un effort incontestable en ce qui concerne les décors et costumes ainsi que la lumière et l’atmosphère générale, on a l’impression d’assister à une sorte de farce grand-guignolesque (même pas drôle) qui perd ici tout le côté angoissant et horrifique de l’original.

L’Auberge Rouge

Réalisation : Gérard Krawczyk

Avec : Josiane Balasko, Christian Clavier, Gérad Jugnot, Jean-Baptiste Maunier, Sylvie Joly, Anne Girouard, François-Xavier Demaison, Fred Epaud, Juliette Lamboley, Urbain Cancelier, Laurent Gamelon.

Sortie le 5 décembre 2007

Durée : 1h 32

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