Dérivantes T1 (Les)

Dans le monde de la jeune Papille, les îles dérivent au gré des flots. Lorsqu’une île croise la sienne, des marchands, des voyageurs de tous horizons affluent dans l’auberge que tiennent ses parents. Il y a des jongleurs dans les rues, des étales qui fleurissent de partout, Papille en profite pour dessiner toute cette mouvance. Parfois, des Mériliens sont présents. Ce sont de grands voyageurs. L’occasion pour la jeune fille d’illustrer sur ses tablettes de bois leurs récits fabuleux. Malheureusement, tout ceci a pris fin depuis que son père est parti à la guerre et que le tyrannique Oncle Arvêche l’a remplacé.

Nous voici portés dans un monde constitué d’îles à la dérive. Tout est mouvement. Les paysages défilent. Les saisons se succèdent. Même dans le cœur de notre jeune héroïne. C’est là que le propos est touchant. Cette gamine qui ne demande qu’à vivre et jouir de cette vie de rêve plonge brusquement dans le cauchemar du réel. Un père absent, un oncle violent avec elle et sa mère. L’histoire de Papille commence par un exode. Celui de quitter un paradis pour faire face, petit à petit, à la rudesse et aux faux-semblants de la vie adulte. « Les dérivantes » ne sont pas l’unique touche fantastique de cette bd. Un dragon se cache dans les entrailles de la montagne et des gnomes vivant dans les souterrains montrent le bout de leur nez. Enrichie par des couleurs lumineuses, la bd s’adresse plutôt à la jeunesse et à notre corde sensible, sans faire dans le sentimentalisme.

Titre : Les Dérivantes – tome 1 – De l’autre côté du lagon

Scénario et dessins : LAURAND

Couleurs : RIEU Delphine

Editeur : Les Humanoïdes associés

Parution : mars 2007

Nombre de pages : 48