Carnet de Groku (Le)

Non, non, Groku c’est un surnom, celui d’une ado de 16 ans, toute en rondeurs, Manon (déjà les Belges savent qu’un manon est une délicieuse spécialité à base de crème fraîche, d’une épaisse couche de sucre et d’une noix de pécan, oops, j’avoue, je viens d’en manger un !).

Manon a été victime comme beaucoup d’ados, d’une mauvaise blague des nouvelles technologies. Entre les photos de ses fesses envoyées par sms, elle est aussi « victime », via son blog où elle exprime son malaise, d’une relation qui l’entraine bien loin vers un contrôle total du poids.

Oui, ici entre l’adolescence et ses maux, on est plus dans l’optique de lutter contre les régimes débiles et les anorexies qui en découlent. Il suffit d’avoir une fois fait un régime draconien dans sa vie pour se souvenir qu’il y a une ivresse à voir qu’on peut produire des effets par la contrainte. Et très vite, le cercle devient vicieux et on cherche l’exploit, sans réfléchir, juste pour avoir sa dose d‘autosatisfaction sur la balance.

Le style est simple pour coller à ce qu’une ado pourrait elle-même écrire, Sophie Laroche étant maman de 3 enfants.

« Le carnet de Groku » est une réédition d’un livre paru au Canada en 2008 sous le nom « Le carnet de Grauko ».

J’ignore si ce livre peut avoir un effet éducatif car les jeunes emprisonnés dans l’anorexie sont imperméables à l’évidence mais parler de la relation à la nourriture et des conséquences et des actes de harcèlement scolaire ne sont certainement inutiles.

Les ados sont fragiles sous des dehors de futurs adultes et notre société hyperconnectée est pleine de formes vicieuses d’agression.

Le carnet de Groku par Sophie Laroche, Hachette