Bouclier obscur (Le)
Un démon antédiluvien au beau milieu de Paris. Ça serait marrant non ? Moi si, je trouverais cela marrant. C’est tout du moins ce qui va se passer dans cette aventure. Un démon des plus virulents sera combattu en plein centre de la capitale française. Face à lui et bien malgré eux, un professeur des écoles et un de ses élèves n’en mènent pas large devant cette terrible menace. Une armée experte en démonologie leur prêtera main forte pour annihiler cette force démoniaque.
Un train d’enfer dans ce roman fantastique au goût légèrement mastertonnien. Quelques scènes gores bien juteuses et une présence de l’au-delà décidée à ne pas se laisser faire. L’auteur a lâché les brides de son histoire et s’est laissé emporter par le cheval fou. En passant, il nous emmène dans ces péripéties qui sont peut-être un tantinet exagérées par rapport au contexte. Un démon au milieu de Paris qui déchiquette un quartier entier et les autorités réagissent plutôt faiblement. Cela paraît un peu gros, mais c’est ça la fiction.
Seul point qui m’a chagriné. L’édition Rivière Blanche qui situe ce livre dans la collection anticipation-fiction alors que c’est du fantastique. Du pur et dur. Donc en l’occurrence, rien à voir avec l’anticipation au sens propre du terme. De plus, cette collection ressemble à s’y méprendre à celle qu’avait édité en son temps Fleuve Noir. Quand on est dans les récits de Richard Bessière, Peter Randa, Stephan Wul ou encore Jean-Pierre Andrevon et j’en passe et des meilleurs… on a beaucoup de difficulté à voir apparaître un roman fantastique tel que « Le Bouclier obscur ».
Dommage, car cela pourrait nuire autant à l’auteur qu’à Rivière Blanche. Les lecteurs qui lisent l’anticipation n’aiment pas forcément le fantastique ceux qui lisent le fantastique passeront peut-être à côté de ce « Bouclier Obscur ». Une collection dédiée au fantastique serait certainement la bienvenue.
John Lang, Le Bouclier Obscur, 240 p., Rivière Blanche