Trilogie de la flèche (La)
Valdemar
Dans un monde traumatisé par les guerres magiques et les guerres tout court, le baron Valdemar décida de ne plus subir le joug d’un "roitelet égoïste et cruel". Aussi choisit-il de fonder un nouveau royaume, en emmenant avec lui tous ceux qui le désiraient, constituant un groupe de personnes issues de régions et de cultures différentes.
Le fils du baron était un homme bon, aussi le monarque n’avait pas peur pour la génération suivante. Mais, dans le futur, qui garantirait que le monarque serait un bon monarque ? Certains pays possèdent les moyens de le choisir, telle l’épée magique du Rethwellan qui se met à chanter en présence du roi légitime. Or le baron et sa femme étaient des magiciens ; ils se réunirent dans un champ et firent des invocations. Alors, sortirent d’un bosquet les premiers compagnons. Furent choisis le baron, son fils et son Héraut. D’où le titre de Héraut pour les Elus des compagnons.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas les compagnons, ils ressembleraient à de vulgaires chevaux blancs, particulièrement racés et particulièrement intelligents mais ils possèdent une âme et une intelligence digne d’un humain.
A partir de ce moment là, le monarque de Valdemar devait être d’abord un Héraut, et si son conjoint avait été lui aussi élu par un compagnon, ils régneraient ensemble.
La trilogie de la flèche raconte le parcours initiatique de Talia qui, de fermière des Holds - région frontalière très dure -, devient Héraut de la reine. Ce premier contact avec les Hérauts nous apprend beaucoup sur leur formation, leur travail, les risques qu’ils encourent et sur la politique de cette époque.
Les flèches de la Reine
Talia vient d’une famille des Holds. Les Holds sont une région frontalière de Valdemar où les femmes n’ont pas le droit de parole. Le seul droit qu’elles ont est d’être mariée ou de servir la déesse. Mais Talia est rebelle, elle lit ce qui est impensable pour une femme des Holds et elle rêve d’une autre vie. Lorsque les femmes de son père lui annoncent son futur mariage, celle-ci le refuse et s’enfuit.
Ses pas l’amèneront à rencontrer un compagnon, Roland. Elle décide de le ramener aux Hérauts sans avoir conscience d’avoir été choisie. Son arrivée à l’école et le fait de s’apercevoir qu’elle peut être un Héraut comme dans ses rêves va la rendre heureuse. Mais il faudra s’adapter, se faire accepter par tous, Hérauts comme non-Hérauts, déjouer bien des pièges et surmonter bien des problèmes.
L’envol de la flèche
Ca y est, Talia est Héraut. Elle part faire sa mission de probation sous le tutorat du beau Kris, l’ami de Dirk que Talia aime en secret. Mais voilà, Talia ne maîtrise pas très bien son don alors que tous en étaient persuadés. Il va falloir apprendre à le maîtriser sans perdre la vie et sans risquer celles des autres, et affronter les commérages sur son incapacité à assumer un rôle aussi important que celui du Héraut de la Reine.
La Chute de la flèche
On fait à la reine une demande de mariage pour sa fille Elspeth. Talia et Kris sont envoyés en diplomates. Mais le fiancé potentiel est un Prince Sorcier et aucun outrage ne sera épargné à Talia, tombée entre ses mains. Elle devra résister, envoyer Rolan loin d’elle car l’avenir de Valdemar est entre ses mains.
Mon avis
De ces trois tomes c’est le premier que j’ai préféré. On retrouve cette notion de Cendrillon dans d’autres cycles (Ex : Menolly dans le cycle de Pern, ou tout simplement Harry Potter). Un personnage commun se trouve appelé à devenir un être hors du commun réalisant ainsi son rêve le plus secret.
Talia est pleine de vie, de doutes et de crainte. Il est facile de s’identifier à elle. A la fin du premier tome, on a une bonne idée de la vie des Hérauts et de leur travail, tout en ayant eu le temps de s’attacher aux personnages que l’on continuera à suivre au travers des deux tomes suivants.
Les deuxième et troisième tomes sont passionnants, comme tout le cycle, même si je trouve que L’envol de la flèche a quelques longueurs. Mais c’est quand même un ravissement et on en sort avec un arrière goût de pas assez et de encore.
Qualifié de romantic fantasy, ce cycle peut ne pas plaire à tout le monde, même si on est très loin d’une fantasy fleur bleue comme on pourrait le craindre avec ce qualificatif. Cette trilogie en elle-même est très agréable, mais ne peut prendre sa dimension qu’en lisant l’ensemble des romans se passant dans cet univers, afin d’en découvrir peu à peu les secrets.
A ce propos, je déconseille la lecture du résumé sur le site de Milady pour ceux qui ne connaissent pas Valdemar et voudraient le découvrir, car il dévoile l’un des secrets les plus agréables à découvrir (à mon avis en tout cas !).
La trilogie de la Flèche : Les flèches de la reine, L’envol de la flèche, La chute de la flèche, Editions Milady - 6€ le volume, existe également en coffret à 18€