Jour zéro
Imaginez-vous dans un lit d'hôpital, sans le moindre souvenir de votre passé. Imaginez alors devoir enquêter sur votre vie d'avant... et découvrir que vous cachiez des secrets plus sombres les uns que les autres.
Lorsque Max ouvre les yeux après un terrible accident, tout lui paraît étranger. Son visage, son corps, sa famille, son quotidien... Sa vie, il va devoir la réapprivoiser. Mais plus il apprend à connaître celui qu'il était, plus le brouillard s'épaissit. Et si cet accident qui a failli lui coûter la vie n'en était pas vraiment un ? Et si se cachait parmi ses proches son pire ennemi ? Et si, le monstre, c'était tout simplement lui ?
Je ressors quelque peu mitigée de ce thriller psychologique dont j'attendais beaucoup. Trop, peut-être. Si l'amnésie rétrograde a été maintes fois traitée en littérature comme au cinéma, ça reste toutefois un sujet qui me passionne, parce que la perte de la mémoire ouvre de multiples possibilités d'intrigues et de rebondissements.
Dans Jour zéro, je crois que le problème réside uniquement dans le fait que l'auteur, peut-être pour ne pas tomber dans le déjà-vu, a voulu trop en faire. Il tire sur toutes les ficelles, et il en résulte un amalgame de situations, de personnages et de twists où on doit faire attention à ne pas se perdre. J'ai trouvé cela un peu dommage, parce qu'il y avait vraiment de bonnes idées qui auraient mérité de sortir du lot et d'être mieux exploitées sans donner dans la surenchère.
Le bémol ne consiste finalement qu'en cette profusion et cette accumulation de thématiques diverses et de ficelles convenues. Dans l'ensemble, ma lecture a été quand même très agréable, je serais malhonnête de ne pas le reconnaître, grâce à un suspense plutôt constant, quelques bonnes surprises scénaristiques et surtout une écriture soignée.
Je remercie les éditions L'oiseau Noir pour cette lecture.
Jour zéro, Pierluigi Porazzi, L'oiseau Noir, 19,90€