Bond La légende en 25 films

Présenté par l'éditeur, Hugo, comme la bible des aventures cinématographiques de James Bond, ce petit livre d'un peu plus de 200 pages (sans compter l'index) s'avère une véritable mine d'or pour ceux qui veulent en connaître un peu plus sur l'agent 007. Guillaume Evin, journaliste et spécialiste de l'agent secret le moins secret de la planète (on lui doit entre autres Goldmaker, l'encyclopédie 007, Il était une fois James Bond, mais aussi un livre sur Alain Delon et Steve McQueen...) retrace l'histoire des 25 films de la saga au travers d'anecdotes depuis la création du film jusqu'au tournage. Chaque long métrage se voit ainsi présenté avec une petite fiche récapitulative sur le réalisateur, les acteurs, la durée, la date de sortie et les recettes avec un comparatif ajusté. 6 pages par film, l'essentiel est dit, d'une écriture plaisante, on découvre au détour d'une page des informations que certains "experts" bondiens connaissent sans doute, ce qui n'est pas mon cas. Et on en apprend toujours. 

Globalement, l'auteur évite le piège du parti pris même si l'on sent à l'évidence qu'il est plus proche de l'interprétation de Sean Connery que de celle de Daniel Craig. Son constat sur plusieurs films sonne comme une évidence, voire est sans appel comme pour le Dangereusement vôtre. Il est vrai que c'est probablement le film de trop pour Moore qui accuse son âge et n'est pas crédible avec une JB girl Tania Roberts. Les fans de l'espion sont souvent des opinions très tranchées sur les acteurs et les différents opus, menant à des discussions parfois animées. Pour ma part, j'aurai toujours tendance à considérer comme poussif Les diamants sont éternels avec un Connery à moumoute qui cabotine un max, mais est toujours mieux qu'un Georges Lazenby qui n'était pas un acteur et visiblement d'après l'auteur, se voyait déjà en superstar.

Guillaume Evin met également en avant l'extraordinaire mécanique engendrée par Cubby Broccoli et Harry Saltzman, mais aussi et malheureusement la présence de plus en plus imposante des marques à l'écran, James Bond devant presque une vitrine de placement à la façon des boutiques Duty Free des aéroports. Quand il ne s'agit pas de gadgets sombrant dans le ridicule ou d'effets spéciaux tellements spéciaux qu'ils en deviennent risibles (mention spéciale pour Meurs un autre jour). C'est parfois pénible.

En conclusion, l'auteur évoque prémonitoirement la possibilité de rachat des studios Eon, non encore acté à l'époque où il a rédigé ce livre. Et le souhait que tous les fans formulent, la continuité de la saga après l'ère Daniel Craig qui remisera son Walther après la sortie de Mourir peut attendre... James Bond will return...

Je remercie les éditions Hugo de leur confiance et de m'avoir permis de savourer cet indispensable recueil que tous les fans doivent posséder, à déguster bien sûr cette fois sans modération, "shaken, not stirred"!

Bond : la légende en 25 films par Guillaume Evin, Hugo