Erik le Viking
Erik le Viking décide un jour de partir à la recherche du pays où le soleil se couche. Et jure de ne plus dormir dans son lit tant qu’il n’aura pas accompli cet exploit. Le héros, pressé, ne s’embarrasse pas de détail et part, droit devant lui. Il est accompagné de la fine fleur des marins et guerriers vikings, qui comprend notamment Ragnar Barbe-Fourchue, Sven le Fort ou Thorkhild.
Un long périple débute alors, qui voit Erik affronter des hommes-chiens, un dragon, une sorcière, le Vieil Homme de la mer, et bien d’autres ennemis étranges ou merveilleux, jusqu’à la mort elle-même. Il fait face aux situations les plus périlleuses soutenu par une volonté de fer et sans jamais perdre de vue l’objectif qui l’obsède.
Erik le Viking de Terry Jones, bien que publié en Angleterre en 1983, est un livre à part dans la production actuelle. L’auteur, un ancien des Monty Python, ne s’embarrasse ni de logique, ni de vraisemblance et propose un récit purement mythologique. Erik est un vrai héros de saga, affrontant un ennemi mortel dans chacun des trente (courts) chapitres du récit. Sa persévérance et son intelligence lui permettent néanmoins de survivre à chaque fois.
Le style de Terry Jones est concis, les descriptions sont rares et réduites au minimum nécessaire. Malgré cela, le récit ne souffre d’aucune imprécision et apparaît très abouti, sans aucune dimension humoristique malgré le passé de l’auteur. Abondamment et plaisamment illustré par Boulet, présenté dans une belle édition reliée, Erik le Viking offre un charmant petit souffle de fraîcheur.
Erik le Viking, de Terry Jones, traduction d’Isabelle Varange, illustré par Gilles Boulet, Éditions Bragelonne, 167 pages