Compte à rebours
Le dernier Star Trek sorti sur grand écran ne révélait pas tous les tenants et aboutissants. Cette BD, qui se positionne juste avant le film, explique comment le Romulien Nero en est arrivé à vouloir détruire Vulcain et la Terre avant de s’en prendre aux Klingons.
Scénarisé par Mike Johnson et Tim Jones, dessiné par David Messina, Compte à rebours nous propose un Star Trek comme on les aime. C’est-à-dire avec plus de réflexion et moins d’action. En un peu moins d’une centaine de pages, on assiste à un cataclysme galactique ainsi qu’à des batailles entre Romuliens, Vulcains, Klingons et Terriens.
L’histoire se passe bien après la fin du dixième film, lorsque l’ambassadeur Spock représente la Fédération sur Romulus. Spock prévient le sénat romulien d’un danger tout proche. L’étoile du système Hobus va se transformer en supernova et va détruire plusieurs systèmes solaires, dont celui des Romuliens. Pour arrêter cette menace, il faut créer un trou noir à partir de matière rouge. Matière produite à partir d’un isotope rare appelé decalithium. On en trouve dans des mines de l’empire romulien. Mais ces derniers ne sont pas prêts à faire confiance à Spock, ni à être aidés par les Vulcains. Le seul qui croit en Spock, c’est le mineur Nero.
A partir de ce moment, c’est une course contre la montre qui s’engage. Nero accepte d’aider Spock en l’accompagnant sur Vulcain, à condition que Romulus soit sauvée. Si ce n’est pas le cas, il se vengera sur les Vulcains et les Terriens. Malheureusement pour lui, sa planète natale est détruite par la supernova. Sa femme, son enfant, sa famille sont tués dans ce cataclysme. C’est le moment précis où la vie de Néro change.
L’histoire est bien ficelée car on y rencontre les différents protagonistes de Star Trek Next generation. Picard est devenu ambassadeur sur Vulcain, Worf est un amiral klingon, La Forge un concepteur de vaisseaux spatiaux et Data est commandant de l’Enterprise, le vaisseau amiral de la Fédération. Le seul grand absent de cette BD, c’est James T. Kirk. C’est normal, puisque le film lui est consacré.
Une BD de très bonne facture, très sombre, avec une histoire qui vaut mieux que le film qui suit. A conseiller aux amateurs du genre, mais surtout à conseiller à tous ceux qui ont vu le film sorti en 2009, mais qui n’ont pas tout compris parce qu’ils ont été submergés par l’action.
Star Trek : Compte à rebours de Mike Johnson et Tim Jones, illustré par David Messina, Delcourt 2009, 92 pages