Dernier mousquetaire(Le)

Athos était un mousquetaire du roi. 400 ans plus tard, il n’est plus qu’un sdf dont les appels et les beaux discours se perdent dans l’indifférence de ses concitoyens. Soudain, la capitale française est frappée par de mystérieux rayons laser. Il s’agit d’une frappe extra-terrestre. Aucun doute pour Athos, la précision de celle-ci nécessite la présence d’espions extra-terrestres sur le territoire français. L’ancien mousquetaire se lance à leur recherche, joue de son épée et vole une fusée, direction la planète des envahisseurs, Mars.

Véritable ovni de la bande dessinée, « Le dernier mousquetaire » mélange aisément les genres. Nous avons d’abord droit à un mousquetaire qui fait la manche, en attendant de sauver la France. Un homme plein de grands idéaux, toujours prompt à de beaux discours et surtout d’une inutilité chronique depuis qu’il a accompli son rôle. Idem pour les soldats de l’empereur extra-terrestre. Si l’invasion n’a pas lieu. Si la guerre s’arrête. A quoi serviront-ils ? Voudront-ils se mater un bon film en famille ? Après tout, tant qu’ils se battent et obéissent aux ordres, au moins ils n’ont pas à réfléchir à leur condition. Et oui, c’est ce qui est bien avec les dictatures et les guerres. Ensuite, la manière dont l’histoire est construite rappelle cet hurluberlu d’ « Austin Powers ». Dans le ton, mais dans la série des clichés aussi. La course de vaisseaux. La trappe secrète du grand méchant. Le héros qui fait le mort pour s’évader. Etc, etc. Jason avait déjà connu un grand succès avec « Hemingway » et « J’ai tué Adolf Hitler ». Avec « Le dernier mousquetaire », il tient là son tiercé gagnant.

Titre : Le dernier mousquetaire

Scénario et dessin : Jason

Couleurs : Hubert

Editeur : Editions Carabas

Parution : 2007

Nombre de pages : 48