Impact

Auteur / Scénariste: 

Face au mal qui se propage et qui a tué sa fille. Pour les millions de victimes passées et les millions de victimes à venir. Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants.

 

Si la quatrième de couverture du nouveau roman d’Olivier Norek est plutôt laconique, c’est tout simplement parce que la trame proposée au lecteur est réduite à sa plus simple expression. Dans une logique proche de celle d’un épisode de Columbo (dans sa structure, pas dans son exécution), Impact nous propose, dès les premières pages, de découvrir l’antagoniste du roman et de vivre à ses côtés l’événement déterminant qui entraînera la mise sur pied d’un surprenant stratagème pour tenter de sauver l’espèce humaine d’une extinction programmée.

Dans Entre deux mondes, paru en 2017, Olivier Norek abordait le thème de la migration, au travers d’une enquête qui prenait pour décor « la jungle » installée à quelques encâblures du port de Calais. Là, il avait pris la peine, le temps, de tisser son intrigue et d’utiliser les éléments d’actualité avec parcimonie et efficacité.

Ici, avec Impact, on ne peut se défaire de l’impression que, submergé par les éléments découverts (dont certains font effectivement froid dans le dos…), l’auteur en oublie qu’il mène un travail de romancier… et non de journaliste. On prendra d’ailleurs à témoin de cet état de fait, les chapitres interstitiels, décrivant chacun des catastrophes humaines, sur un ton qui rappelle la technique des « vignettes » employée par le réalisateur Roland Emmerich dans ces pires films catastrophe.

Et ce ne sont pas les deux personnages principaux, trop caricaturaux et lancés sur une trajectoire tellement attendue, qui rendent les choses plus excitantes.

Dommage vraiment, parce qu’Oliver Norek est un excellent écrivain, qui en a sous la pédale, qui sait décrire la tension et les procédures comme personne… et qui perd ici de vue son objectif narratif.

C’est d’autant plus embêtant que la cause est juste et urgente.

 

Impact par Olivier Norek, Editions Michel Lafon

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