Humanité, stade terminal

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C'est un récit post-cataclysmique qui hésite entre la réflexion sociale et philosophique et le récit d'aventure, et ce roman n'est que l'amorce d'une histoire qui devra être développée dans les volumes à venir. Les héros, Jas et Léa, ont survécu sans savoir pourquoi (le fait d'être en sous-sol ne me paraît pas suffisant, voir plus loin) à la disparition presque totale de l'humanité et se réveillent six mois après la catastrophe dans un Paris presque désert. Parce qu’ils sont policiers d'une part, connaisseurs de SF de l'autre, tous deux savent comment réagir, faire face aux dangers immédiats, en particulier les chiens redevenus sauvages et, rencontrant d'autres survivants, organiser les premières communautés de survie à Paris, puis à Brive, retrouver des amis et le fils de Jas, eux aussi épargnés par le cataclysme parce que, eux aussi, en sous-sol. Même si le fait d'être en sous-sol ne saurait fournir une explication complète, même si le métro parisien était en grève, quid de ceux des pays étrangers ? Quid des nombreux abris militaires ? Et, puisqu'il est fait allusion aux éventuels fanatiques religieux, quid des nombreuses caches souterraines de djihadistes ? Verra-t-on tous ces dangers réapparaître dans les tomes suivants ? Et, surtout, quel est le motif de cette catastrophe, probablement d'origine extra-terrestre, et celui de leur survie, liée à une sélection voulue par les responsables de l'extermination de l'humanité ? Sont-ils hostiles, veulent-ils envahir une planète vidée de ses habitants ou ont-ils seulement voulu obliger les survivants à arrêter la destruction de la planète et tenter de vivre de manière écologique ? Ou y a-t-il plusieurs groupes, certains hostiles, d'autres amis ? Autant de questions qui restent ouvertes à la fin de ce livre, préambule de la série à venir.

 

Livre qui, hélas, aurait sans doute profité d'une vraie collection populaire, s'il en restait : il correspond tout à fait à l'esprit d'une certaine période du Fleuve Noir Anticipation. Format et prix vont hélas ralentir sa diffusion. Une sortie au format électronique serait-elle la solution ?

 

Humanité, stade terminal, de Pierre Farlan, Rivière blanche n°2119, 2014, 299 p., couverture de Yoz, 20 €, ISBN 978-1-61227-321-1

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