Hostel Chapitre II
Destination finale
Mise à prix
Beth, Lorna et Whitney, trois jeunes Américaines peu méfiantes passent leurs vacances en Italie. C’est là qu’elles font la connaissance d’une superbe femme qui leur propose d’aller faire une escapade en Slovaquie afin de leur faire découvrir, le temps d’un week-end, un établissement de cure où elles pourront se relaxer et passer un agréable moment. Attirées par cette offre apparemment alléchante, les trois touristes la suivent et tombent dans un piège mortel. Livrées à de riches clients, tous impérativement membres d’Elite Haunting, les trois jeunes femmes vont alors vivre un cauchemar absolu.
Les jeunes filles et la mort
Contrairement au premier film où il avait fallu attendre quasiment une heure avant que la boucherie ne commence, cette suite nous fait rapidement “rentrer dans le vif” du sujet. En effet, dès que les nouvelles proies ont été repérées par la “rabatteuse”, celles-ci sont immédiatement mises aux enchères, à leur insu, sur Internet, le client le plus offrant remportant alors la mise. Après avoir versé la somme demandée, le bourreau a alors, à peine, le temps de rendre sur les lieux de son futur crime. Là, sa victime lui est livrée, pieds et poings liés, avec l’exacte mise en scène qu’il a, lui-même, précédemment demandée au moment de sa commande. Le massacre peut dès lors commencer : la torture, la perversité et le sadisme font rage le temps que la malheureuse victime terrifiée finisse par succomber après avoir enduré d’atroces souffrances.
La principale nouveauté dans ce chapitre II, c’est que, cette fois-ci, “un bourreau peut en cacher un autre”. En effet, on passe maintenant d’un apprenti bourreau, embringué quasiment de force par l’un de ses amis dans cette folle aventure mais qui finit par se sentir bien incapable de passer à l’acte au dernier moment, à une malheureuse victime qui, par contre, sera prête à tout pour sauver sa peau y compris à devenir, elle-même, le pire des bourreaux.
Pour corser le tout, Eli Roth prend un malin plaisir à y rajouter de multiples connotations sexuelles et, histoire de ne pas faire de jaloux, les hommes comme les femmes sont ici traités à égalité puisque montrés, les uns comme les autres, sous leurs pires travers. Par rapport au premier volet, Roth en rajoute encore dans la surenchère des séquences de torture, les unes encore plus sadiques et perverses que les autres (du genre : cannibalisme pratiqué sur une victime bien vivante) et nous emmène même faire une petite visite de la “salle des trophées”. Quant à l’atmosphère claustrophobe des cellules de torture, situées dans les souterrains de la même usine désaffectée que celle du premier volet, elle ne fait qu’accentuer l’effet gore (parfois à la limite du malsain) de cette suite et ce, d’autant plus, que les divers effets spéciaux (prothèses et maquillages) sont particulièrement réussis. Exit ici l’esprit potache (à la American Pie) qui était présent dans la 1ère partie d’Hostel, car, dans ce chapitre II, Roth se concentre essentiellement sur la psychologie et les motivations de ses principaux personnages (qu’ils soient victimes et/ou bourreaux) afin de mieux nous plonger dans la noirceur et les méandres de la nature humaine tout en nous dévoilant en partie les rouages de l’organisation criminelle qui tire les ficelles dans l’ombre tout en faisant de substantiels bénéfices de ce macabre commerce lucratif. Ames sensibles s’abstenir.
Hostel Chapitre II
Réalisation : Eli Roth
Avec : Lauren German, Roger Bart, Heather Matarazzo, Bijou Philips, Richard Burgi, Vera Jordanova.
Sortie le 11 juillet 2007
Durée : 1h 34