H.G. Wells
Sa réussite sociale lui aura permis de rencontrer des hommes illustres dont il est contemporain, tels Charlie Chaplin, Théodore Roosevelt ou Lénine, et de voir le grand Orson Welles réaliser un de ses feuilletons à la radio. Son succès auprès des femmes était constant et ce don Juan accumulait aventure sur aventure sans jamais satisfaire sa quête d’idéal. Mais l’écrivain passé à la postérité a commencé dans la vie en se confrontant à des vicissitudes ingrates : la chétivité qui lui vaut des quolibets, la tuberculose dont il s’attend très tôt à mourir à tout instant, et même une certaine laideur physique qui lui est insupportable. Il grandit dans un milieu d’origine sociale moyenne et s’applique dans les études pour en sortir en devenant professeur de biologie. Mais sa tasse de thé, c’est l’imaginaire plus que le réel tangible et dissécable, aussi écrit-il très jeune des histoires fantastiques.
La présente biographie apprend notamment comment lui vint celle d’une fameuse invasion martienne, une sacrée leçon que n’aurait pas volé l’humanité selon lui, tellement elle se montre stupide et autodestructrice. Car si on connaît son goût pour les œuvres sensationnelles de science-fiction, il faut savoir que sa sensibilité le rend aussi attentif aux événements annonçant successivement les deux guerres mondiales, tant il rêvait d’un nouvel ordre sur Terre assurant la paix et l’harmonie et auquel il souhaitait contribuer. Sans doute a-t-il apporté sa pierre à l’édifice en tant que lanceur d’alerte sur les travers humains en matière de manipulation génétique entre autres manœuvres irresponsables, lui qui écrivait: « Tous nous jouons un rôle et nous disparaissons, luttant pour accomplir une mission dont le sens nous reste caché, en route vers la haute mer ».
H.G.Wells par Laura El Makki, Folio, 8,70 euros
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