Conspiration des fantômes (La)

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Cet ouvrage de James Herbert constitue probablement la meilleure réussite de l’auteur depuis de nombreuses années. Ceci ne tient toutefois pas au caractère novateur de l’intrigue - une histoire de fantômes comme on en a tant lues.


Rien de bien neuf de ce côté-là.

Non, le succès de cette « Conspiration des Fantômes » résulte plutôt du juste équilibre trouvé par Herbert entre la confection d’une atmosphère des plus oppressantes et le déroulement d’une action menée par des personnages dotés d’une réelle épaisseur.

Tout débute lors de l’arrivée de David Ash - un investigateur dans le domaine du paranormal, jadis réputé pour son scepticisme, mais peut-être moins depuis qu’une traumatisante affaire a quelque peu ébranlé ses certitudes - au sein de la petite bourgade de Sleath, commune oubliée des abords immédiats de Londres.

Ash est venu enquêter à Sleath à la requête de Grace, la fille de l’homme d’église du bourg, un certain révérend Lockwood. Elle a en effet jugé bon de contacter l’Institut de recherches métapsychiques pour lequel Ash travaille afin que quelqu’un parvienne à dénouer les fils d’une série de hantises ayant frappé dernièrement les habitants de la commune. Ash et Grace vont incidemment découvrir qu’une sorte de lien télépathique les unit, sans qu’ils sachent vraiment l’un ou l’autre la raison pour laquelle ils sont ainsi connectés.

Mais bientôt les apparitions de fantômes vont se faire plus intenses. Des morts violentes vont frapper les habitant de Sleath, toutes plus horribles les unes que les autres, tandis qu’un mystérieux vieil irlandais, répondant au nom de Seamus Phelan, va soudainement faire son apparition en ce lieu.

Se pourrait-il qu’une malédiction pèse sur Sleath ? Qui pourrait bien porter la responsabilité de ces hantises à répétition ? C’est ce que Ash et Grace vont s’efforcer de découvrir avant qu’il ne soit trop tard…

Nous l’avons dit, ce livre ne vaut pas tant pour son intrigue que pour son caractère captivant. Herbert connaît son métier, cela ne fait pas de doute. Il élabore son ouvrage avec une maestria toute consommée qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Pas question ici de renouveler le genre, mais au contraire de s’adonner à ses artifices traditionnels pour notre plus grand plaisir. Cette « Conspiration des Fantômes » est donc hautement recommandable pour qui souhaite passer une agréable fin de semaine en compagnie d’un bon livre.

James Herbert, La Conspiration des Fantômes, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Thierry Arson, couverture de Sarry Long, 477 p., Milady

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